Les nouveaux tarifs postaux de 2019 validés par l’Arcep fixent le prix d’une lettre prioritaire de 20g à 1,05 euro (contre 0,95 euro aujourd’hui). Le prix d’une lettre verte passera quant à lui de 0,80 à 0,88 euro.
Le courrier ne représente que 40% du chiffre d’affaires du Groupe La Poste
C’est une augmentation qui fait office de tradition et à laquelle personne n’échappe. À compter du 1er janvier 2018, les tarifs courrier de La Poste évolueront à la hausse. La progression la plus importante (+10,5%) concernera les lettres prioritaires de 20g : un timbre rouge coûtera 1,05 euro, franchissant pour la première fois la barre symbolique de 1 euro. Le prix d’une lettre verte augmentera de 10%, pour s’établir à 0,88 euro.
Même s’il est en recul constant (-6,8% entre 2016 et 2017), le courrier représente toujours plus de 40% du chiffre d’affaires du groupe La Poste. Les hausses annuelles des prix des timbres ont donc un certain impact positif (un chiffre d'affaires en augmentation de 0,6% en 2017), mais qui reste toujours insuffisant pour satisfaire aux exigences stratégiques.
La Poste tente de s’adapter face à la chute du courrier
Il faut dire que La Poste cherche constamment des solutions à la chute du volume du courrier. Car, même si le nombre de plis à distribuer (et donc les montants facturés aux usagers) baissent, les coûts de distribution restent quasiment identiques, puisque les facteurs restent obligés de parcourir les mêmes distances, qu’ils s’arrêtent devant une habitation ou non. Au fil des années, une réorganisation a donc été menée au sein du réseau de distribution : le nombre de plateformes courrier, d’où partent les facteurs, est passé d’environ 1200 en 2009 à 500 en 2015. Afin de réduire les coûts de distribution, la Cour des comptes préconisait en février 2016 de développer les boîtes aux lettres collectives. Ces boîtes aux lettres collectives, qui ne représentent aujourd’hui que 3,5 % des points de distribution du courrier, diminueraient le nombre de kilomètres parcourus quotidiennement par les facteurs, ce qui est surtout d’actualité dans les zones peu denses.
Concernant les nouveaux services, la Cour des comptes rappelle que leur contribution au chiffre d’affaires du groupe reste marginal (6 millions d’euros en 2014). En plus, leur développement doit surmonter divers obstacles. Par exemple, le portage des médicaments se heurte à l’interdiction posée par le code de la santé publique de les stocker en dehors d’une pharmacie.