Ségolène Royal, la ministre de l'environnement a autorisé la destruction de deux loups supplémentaires, malgré l'avis défavorable du Conseil national de protection de la nature et les alertes du Muséum national d'histoire naturelle et de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage. Les scientifiques alertent sur les risques que font peser des tirs trop importants de loups sur le maintien d'une population viable en France.
Dans un communiqué, France Nature Environnement (FNE), la fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement, explique que par cet arrêté daté du 10 avril et publié au journal officiel du 19 avril 2017, la ministre autorise la destruction de deux loups supplémentaires qui viennent s'ajouter aux 36 déjà autorisés. Cet arrêté devrait être suivi prochainement par un autre arrêté autorisant le tir de deux loups en plus.
Les scientifiques désapprouvent
Le conseil national de protection de la nature, chargé de rendre un avis à la ministre en ce qui concerne les espèces protégées, avait émis en janvier dernier un avis défavorable à une large majorité.
Le 24 mars 2017, le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) rendaient une expertise technique et scientifique commandée par l'État sur la situation du loup en France à l'horizon 2025/2030 et sur les conditions de viabilité à long terme de l'espèce en France.
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