Nous sommes alertés de plus en plus depuis quelques années par des pics de pollution ou maintenant de particules ultra fines avec des formules qui frappent.
"Les rues de Paris étaient aussi polluées qu’une pièce de vingt mètres carrés occupée par huit fumeurs"
"Que seriez-vous prêts à faire ou à ne plus faire pour réduire la pollution. Aller au travail en vélo ou à pieds, prendre le bus"
"A Paris, respirer nuit gravement à la santé"
"Pensez à ce que votre ville et environnement va ressembler quand vos enfants auront votre âge"
"Le ciel de Paris comportait six millions de particules fines par litre d’air".
Environnement : le gouvernement joue sur les peurs
Alertes qui veulent convaincre par la peur tous les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs de rester chez soi. Les journées d’interdiction de sortir les voitures impaires ou paires amplifient encore le malaise. Mais pour certains c’est aussi une sorte de ras le bol de toutes sortes d’interdictions. Et pourtant, si l’on fait l’étude de ces chiffres, on s’aperçoit que cela est beaucoup moins effrayant. Un seul litre de diazote (Le diazote est un produit naturel, c'est un des constituants majeur de l'atmosphère terrestre) ou de dioxygène (Le dioxygène est un élément indispensable à la vie cellulaire) comprend 27.000 milliards de particules, ce qui rend négligeable la dite toxicité à un pourcentage très très faible.
Pollution : la guerre des chiffres
Jean de Kervasdoué, ingénieur et professeur émérite au CNAM, auteur de l’ouvrage "Ils ont perdu la raison", annonce que c’est toujours, comme en politique, un peu le problème des chiffres. C’est beaucoup plus marquant de dire que la pollution atmosphérique est la cause de 1400 morts supplémentaires à Paris que d’apprendre que seul 0,0007% de la population parisienne est particulièrement concernée. Un grand quotidien, nous a annoncé, sans que cela repose sur des protocoles suffisamment solides, qu’il y aurait 42000 décès prématurés. Ces chiffres sont toujours les mêmes, issues de l’organisation mondiale de la santé, de l’Agence européenne de l’environnement. Ce sont en général des traductions chiffrées suite à des études qui ont été menées dans des circonstances qui n’ont rien à voir avec celles du contexte local.
Dans son dernier livre "L’imposture verte" Pierre Kohler site : Le fait que l’on soit passé de la loupe au microscope électronique donne l’impression que les risques sont aujourd’hui plus élevés qu’ils ne l’étaient auparavant. Aujourd’hui, Les capacités de détection, l’abaissement des seuils d’alerte, le durcissement des normes et leur augmentation sont telles que tout le monde est sensibilisé à ce sujet, médias, politiques en premier. Ces derniers pour se mettre en avant, prennent des mesures de plus en plus contraignantes : Limitation de vitesse, circulation alternée, limitation d’accès des véhicules les plus polluants, création de périmètre préservé…
Méconnaître la réalité des phénomènes de pollution
Toutes ces mesures qui peuvent paraître de bon sens méconnaissent la réalité des phénomènes liés à la pollution atmosphérique. Les composés secondaires ont souvent plus d’influence que les émissions primaires. L’important est donc moins le pic, que la pollution de fond. Si l’on prend une cuisine avec 3 brûleurs qui fonctionnent depuis vingt minutes, nous nous retrouverions avec le même seuil d’alerte que celui qu’à connu Paris le troisième W.E. de mars 2015.
La pollution existe et l’on ne peut en douter, mais elle baisse continuellement depuis des décennies. Ce sont sans arrêt, les nouvelles normes qui nous en font ressentir inconsciemment beaucoup plus les effets. C’est le printemps qui est de loin apporteur de nombreuses allergies. Nous sommes de plus en plus confinés dans des espaces protégés, à des températures de plus en plus uniformes. Notre corps a de moins en moins de résistance aux éléments climatiques extérieurs. C’est un peu comme monter des escaliers lorsque l’on a toujours pris l’ascenseur.
Autre idée fausse : Le diesel
Les deux points noirs du diesel étaient le rejet de particules et d’oxyde d’azote. Mais depuis 2011, tous les véhicules diesel sont vendus avec un filtre à particules et ceux qui restent ne sont pas ou peu mesurables. Par contre les super moteurs essence ultra sophistiqués émettent encore des particules et même d’avantage que les diesels récents. Ils respectent largement le niveau autorisé par la nouvelle norme antipollution européenne Euro 6. Les oxydes d’azote sont donc actuellement très sévèrement réglementés à tel point qu’un diesel actuel émet 56% de moins par rapport aux normes précédentes.
Autre idée fausse sur le diesel : une voiture diesel consomme 15% de carburant en moins qu’une essence
Elle rejette donc 15% de moins de CO2 qu’un modèle essence à niveau constant. Ces voitures permettent d’atteindre les objectifs fixés par Bruxelles en 2011, d’abaisser de 95 grammes les rejets moyens au kilomètre. Le Bonus-malus dit écologique a d’ailleurs été pour cela, indexé sur les émissions de CO2, ce qui favorise le diesel. Pour des raisons d’économie, il n’existe pratiquement plus de véhicules utilitaires à essence. Véhicules qui livrent entre autres la Capitale. Et pourtant par mesure qui semble idéologique et contradictoire, Anne Hidalgo veut interdire les diesels à Paris, qui ont pourtant reçu le bonus écologique indexé sur le CO2 qui favorise pourtant le diesel…Très paradoxal ?
Climat
En ce qui concerne le réchauffement climatique, il y aurait aussi beaucoup à dire. Mon père me disait que son père lui parlait des hivers qui n’étaient plus ce qu’ils étaient. C’était bien avant 1900. Mon père me disait la même chose. En Lorraine, pas dans les Vosges, il y avait des années on l’on pouvait faire de la luge en continu depuis mi-novembre à mi-avril. Et pourtant les voitures étaient plus que rares. L’exemple du mois de février 1956 avec un minimum de moins vingt pendant tout le mois et même des pics à moins trente est plus révélateur d’une période qui était bien plus froide.
D’après André Berger, Climatologue, (Diplômé de l’Université catholique de Louvain, Institut d'Astronomie et de Géophysique Georges Lemaître, il a consacré l'essentiel de ses travaux à la dynamique du climat en travaillant en étroite collaboration avec les physiciens et les géologues) le Sahara, il y 5000 ans était parsemé de grands lacs et couvert de végétation.
James Hansen après avoir étudié le climat torride de Vénus, ce scientifique s'est intéressé à notre planète. Pour réaliser qu'à la surface du globe les températures augmentent de manière continue depuis longtemps. Il a d’ailleurs publié avec son équipe une analyse des températures de surface mesurées par les stations météorologiques du monde entier. Résultat : la Terre s'est globalement réchauffée d'environ 0,5 à 0,7 °C en l'espace d’environ cent ans entre 1880 et 1985. Même si ensuite, il a modifié sa vision du réchauffement, on peut constater qu’en 1880, la température augmentait déjà et la pollution industrielle, les transports n’en étaient certainement pas la cause car non inexistant. Deux "politiques" s’affrontent : Celle des 90 % d’augmentation dû au réchauffement climatique naturel et ceux à l’inverse, tel le GIEC, qui annoncent que c’est l’homme qui en est responsable à 90%.
Toutefois, la plupart des scientifiques sont aujourd'hui d'accord pour affirmer que la différence d’augmentation constatée depuis une trentaine d’année pourrait être due à des activités humaines. Il existe toutefois encore un nouveau paradigme qui est pleine contradiction entre réchauffement ou refroidissement. Qui a raison, qui a tord ? Le climat sera encore pour longtemps une source ineffable de controverses et d’articles plus enflammés les uns que les autres.