Il ne se passe plus une journée sans que l'un ou l'autre constructeur automobile ne se fasse épingler par les autorités pour avoir triché sur les émissions polluantes de ses moteurs. C'est ainsi depuis septembre 2015 et le DieselGate qui a frappé Volkswagen. Ce mois de mai ce sont les constructeur japonais qui font, chacun leur tour, la une de la presse internationale. Et c'est au tour de Suzuki de s'y coller.
Suzuki a (aussi) triché sur ses tests
Le gouvernement japonais, qui a récemment eu la tête de Mitsubishi accusé également de tricher depuis 1991, a cette fois la peau de Suzuki. Le constructeur japonais spécialisé dans les petites voitures (très populaires au Japon et en Asie) et, surtout, dans les motos, aurait lui aussi triché sur ses émissions polluantes.
L'information, qui a fuité dans la presse nippone, n'a pas été confirmée par le constructeur contacté par l'AFP mais la Bourse ne semble pas avoir de doutes. Au fond, ce n'est que le troisième constructeur japonais accusé de tricherie en moins d'un mois. Mitsubishi en a fait les frais fin avril 2016 lorsque le titre s'est écroulé en Bourse. Nissan, lui, est accusé par les autorités coréennes de tricherie (mais nie en bloc).
Les investisseurs ont donc vendu les actions de Suzuki massivement et le titre a chuté de 15 % à la Bourse de Tokyo, proche des 17 % maximum autorisés en une journée.
La liste des constructeurs qui ont triché
Du coup, depuis septembre 2015 et le Dieselgate de Volkswagen, il semblerait que les langues se délient. Volkswagen a triché (et ses filiales Audi et Porsche), bien évidemment, mais également Nissan, Mitsubishi, Suzuki, Opel...
Et on soupçonne également certaines marques françaises comme Renault et PSA, l'italien Fiat, l'allemand Daimler et ses filiales (Mercedes...)
Tous semblent avoir triché... et les nouvelles de ce type devraient continuer jusqu'à ce que toutes les marques y soient passées.