Si Delphine Batho, Ministre de l'Ecologie, semble avoir renoncé à l'idée d'une réinstauration de la pastille verte, les mesures annoncées mercredi soir 6 février marquent la volonté du Gouvernement de restreindre la circulation au sein des villes.
« Ce que nous craignions ce matin se confirme ce soir. Il y a bel et bien une volonté de ségrégation par l'argent » dénonce Daniel Quéro, Président de « 40 millions d'automobilistes ». « Il y aura d'une part ceux qui auront les moyens d'accéder aux véhicules autorisés et d'autre part les moins aisés qui seront contraints de laisser leurs véhicules au garage » reprend-il.
Si le dispositif semble encore flou dans son application, nous jugeons inacceptable ce principe de double peine que pourrait engendrer de telles mesures de restrictions.
Plutôt que d'interdire et de sanctionner l'automobiliste dans son moyen de mobilité, il conviendrait au contraire d'imaginer un dispositif d'accompagnement permettant un rajeunissement du parc automobile, synonyme à lui seul d'amélioration sensible en termes d'émissions carbone.
« Nous proposons l'instauration d'une prime à l'achat d'un véhicule de remplacement plus récent et moins polluant, y compris d'occasion. Restreindre cycliquement la circulation n'apporte aucune solution si ce n'est de la contrainte. Les annonces de ce soir ressemblent bel et bien à une pastille verte déguisée, clivante et socialement injuste » conclut Pierre Chasseray, Délégué Général de la marque.