Le gouvernement a décidément bien du mal à enrayer le chômage en France.
Selon les données rendues publiques par Pôle Emploi, lundi 10 décembre dernier, le nombre de demandeurs d'emplois, indemnisés, a augmenté de 5,3 % pour l'année 2012. Une augmentation deux fois moins rapide que celle du nombre d'inscrits. Pour faire simple, il y a de plus en plus de chômeurs en France, mais ils ne sont pas tous indemnisés, et loin de là. Aujourd'hui seulement 48 % des chômeurs perçoivent leurs allocations chômage. Un phénomène qui ne devrait pas s'estomper pour l'année 2013.
Cela s'explique notamment par l'augmentation de la durée moyenne d'inscription à Pôle Emploi, à mettre bien évidemment sur le compte de cette crise économique qui n'en finit pas. Aujourd'hui un chômeur reste en moyenne 472 jours sans emploi. 4 chômeurs sur 10 sont inscrits depuis plus d'un an. Conséquence de cela ? Nombre de personnes arrivent en fin de droits avant même de retrouver un emploi, augmentant ainsi la précarité dans laquelle ils se trouvent déjà. Ils ne leur restent alors que peu de solutions.
Ceux qui ont eu la chance d'avoir travaillé au moins 5 ans sur les 10 dernières années peuvent prétendre à l'allocation spécifique de solidarité (ASS), environ moitié moins que les revenus versés au titre du chômage. Pas de quoi faire vivre un ménage, pourtant ils sont 459 000 aujourd'hui à en bénéficier.
Pour les autres, pas le choix, c'est le revenu de solidarité active (RSA). En un an, le nombre de chômeurs touchant cette aide sociale a augmenté de 13,3 %. 710 200 personnes en bénéficient aujourd'hui.
Enfin, il reste malheureusement une troisième catégorie, celle des chômeurs qui ne peuvent prétendre toucher ni RSA, ni minimas sociaux. Pour ceux-là, il faut espérer que la convention d'assurance-chômage qui aura lieu en 2013 puisse renégocier les règles d'indemnisations...