9 milliards d’hommes et de femmes à nourrir à l’horizon 2050 : un défi alimentaire, environnemental et sociétal titanesque auquel veulent contribuer les agriculteurs français.
En 2050, produire en quantité et en qualité sera une absolue nécessité et fait aujourd’hui l’objet d’un vrai consensus !
A ce défi alimentaire, dont les émeutes de la faim en 2008 nous ont fait entrevoir de manière dramatique les enjeux politiques et démocratiques, s’ajoute le défi environnemental : il faudra produire plus et mieux. Performance économique et performance environnementale sont deux notions indissociables qui induisent pragmatisme et innovation dans les politiques publiques et les pratiques agricoles. Nous constatons de surcroît des catastrophes climatiques croissantes et des intempéries qui perturbent une donne déjà fragile, rendant les récoltes plus aléatoires donc les cours plus fluctuants.
L’accès à l’alimentation n’est pas garanti pour tous, ni en France ni en Europe et encore moins au-delà des ces frontières, où près d’un milliard de personnes dans le monde souffrent aujourd’hui de sous-nutrition. Et la faim a changé de camp puisque avec 70% de la population mondiale urbanisée, ce sont les habitants des villes qui souffrent le plus de ce fléau.
Il ne faut pas parler uniquement de sous-nutrition mais également de malnutrition ; un adulte sur 10 souffre d’obésité sur notre planète et ce chiffre va crescendo.
A côté de cet alarmant constat, les mouvements financiers pèsent sur les marchés agricoles de manière croissante et amplifient la hausse des prix des denrées, privant ainsi les plus démunis d’un accès à l’alimentation. C’est pourquoi, l’agriculture, véritable pôle d’excellence, redevient aujourd’hui plus que jamais un secteur stratégique. Pour preuve, on ne parle plus de suppression de la Politique Agricole Commune en Europe et de nombreux pays redéploient leur soutien à la production agricole.
Il y a un an, à l’initiative de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles et de Jeunes Agriculteurs, le G120 - rassemblement de 120 organisations représentatives des agricultures du monde - interpellait les membres du G20 qui se sont ensuite engagés à relancer la production agricole à l’échelle de la planète en investissant notamment dans la recherche, l’information sur les productions et leur localisation et des échanges, et la limitation des mécanismes spéculatifs.
Les agriculteurs français et tous les producteurs du monde veulent assumer leur rôle nourricier. Ils sont pleinement reconnus dans leur capacité à produire, il faut maintenant des politiques stables et conséquentes pour relever ce formidable défi de la sécurité alimentaire mondiale. Face à cette ardente nécessité, l’agriculture et l’agroalimentaire français et européens disposent d’atouts et de savoir-faire. La FNSEA soutient les initiatives de la FAO et de nombreuses ONG françaises et internationales pour faire reconnaître l’accès à l’alimentation comme un droit souverain.