Piketty, au piquet ! porte un regard effrayé sur le risque majeur de voir émerger un gourou officiel d'une forme revisitée du marxisme. Car Thomas Piketty développe une approche encore plus perverse que celle de Karl Marx. Son credo ? Vive l'économie de marché, mais à la seule condition que les fruits récoltés par les individus soient raflés par les États chargés d'en disposer selon leur bon vouloir.
"Comment croire une seule seconde que ces centaines de milliards dérobés aux entrepreneurs seront rendus d’une manière ou d’une autre au petit peuple ? On ne la connaît que trop bien la fable de l’État désintéressé agissant au nom de l’intérêt général. Aujourd’hui que les collectivistes pointent à nouveau le bout de leur nez, n’y a-t-il donc aucun historien pour tirer la sonnette d’alarme en rappelant leurs errements du XXe siècle ?
Attention à ne pas s’arrêter à la dimension financière de cette "spoliation légale". À l’instar de ses homologues américains (Krugman, Stiglitz, Galbraith, etc.), l’économiste hexagonal vise avant tout la capture du pouvoir pour lui et les siens. Or, quel moyen plus infaillible que celui consistant à s’arroger le droit de gérer 80% à 90% de la richesse créée, au nom d’une fiction appelée intérêt général ? À une telle accusation, cette nouvelle classe dirigeante répond invariablement par un éventail d’expressions emphatiques allant du "sens de l’État" au "désintéressement" en passant par "la défense du service public" et "la préservation du modèle social". À d’autres !
Même en assenant que le capitalisme se résume à l’exploitation de l’homme par l’homme, l’alternative du collectivisme d’État se révèle infiniment pire. La vulnérabilité du citoyen devient très vite totale vis?à-vis des représentants de l’État et son bonheur repose alors à 100% sur la bienveillance de la force publique. Certes, le pire n’est jamais sûr… Mais ne perdons pas de vue que la notion de collectivité agissant indépendamment des individus qui la composent est une pure vue de l’esprit."