Les entrepreneurs sont les héros de notre monde moderne et les nouveaux modèles de nos économies : ils innovent, investissent, interviennent dans tous les secteurs, ils transforment en or tout ce qu’ils touchent.
On connaît tout sur eux, ils sont célèbres et adulés : Mark Zuckerberg dans le film "The Social Network", les exploits sportifs de Richard Branson, l’implication de Roman Abramovich dans l’équipe de Chelsea, ou les fameuses présentations de Steve Jobs. Le mot moderne d’"Entrepreneur" fait le lien entre plusieurs notions universelles : ambition, vision, risque, investissement, réussite.
Le plus étonnant est que ce mot est à l’origine un mot français. L’entrepreneur est né au Moyen Âge du besoin des hommes de concrétiser leurs rêves en construisant des cathédrales, les entrepreneurs sont les personnes qui, souvent pour des salaires de misère, ont dédié leur vie à la construction de ces édifices exceptionnels, au cœur de nos villes et de nos communautés, qui font encore la renommée de la France aujourd’hui.
Mais, aujourd’hui en France, la société a oublié ces temps glorieux et l’entrepreneur français est le plus souvent un artisan exerçant seul ou à plusieurs dans le secteur du bâtiment, tandis que le mot "entreprise" est plutôt associé aux notions de patron, de capital, de travail ou de salaire.
Or, nous avons en France beaucoup d’entrepreneurs au sens originel : Gustave Eiffel, Armand Peugeot, Louis Renault, André Citroën, Edouard Michelin, Baron Marcel Bich, Marcel Dassault, Vincent Bolloré, Jean-Claude Decaux, Edouard Leclerc , Francis Bouygues, Gérard Mulliez, Jean-Luc Lagardère… Cette liste est loin d’être complète mais toutes ces personnes ont un point commun : elles ont passé une grande partie de leur vie à inventer, créer et développer une entreprise, en France puis à l’international, employant ainsi chacune des dizaines de milliers de personnes ; ces entreprises aujourd’hui portent leur nom, en hommage à leur courage, à leur témérité et leur persévérance.
Les entrepreneurs ont un rapport particulier avec l’argent : l’argent est à la fois le résultat direct de leur travail et de leur réussite, mais c’est surtout le carburant nécessaire au développement de nouvelles activités. Quelques exemples : Jean-Claude Decaux et le Vélib’, Xavier Niel et Free Mobile, Vincent Bolloré et l’Autolib’. A chaque fois des innovations de rupture qui changent complètement nos usages et les règles du marché, et qui sont autant d’innovations exportables partout dans le monde.
Autre bonne nouvelle, nous assistons à une nouvelle vague d’entrepreneurs : en 2011, il y a eu 549 805 entreprises créées (source : APCE) alors que dans le même temps, il y a eu 827 000 naissances (source : INSEE), soit 2 nouvelles entreprises pour 3 naissances. Beaucoup de ces nouveaux entrepreneurs sont jeunes, ils créent leur entreprise car ils ont la conviction que tout est possible aujourd’hui grâce aux nouvelles technologies, que celles-ci vont complètement transformer notre quotidien et l’ensemble de notre environnement.
Ils ont raison, il n’y a jamais eu autant de nouveaux marchés à explorer, autant d’usages à transformer : à vrai dire, personne ne connaît aujourd’hui de limite à cette création de valeur. Il est important d’aider cette nouvelle génération d’entrepreneurs car ils représentent le futur de notre économie et le futur de nos enfants.
Toute tentative de confiscation ou de découragement de cet élan entrepreneurial serait une grave erreur. Ecoutons et soutenons le "Collectif des pigeons entrepreneurs", un mouvement né spontanément fin septembre suite aux erreurs de communication du gouvernement sur le projet de Loi de Finances, car il rassemble cette nouvelle génération de jeunes entrepreneurs pleins d’espoir, d’énergie, qui sont les moteurs de notre développement.
Laissons les entrepreneurs s’envoler … non vers l’étranger … mais vers de nouveaux horizons … laissons-les construire notre avenir.