Pierre Moscovici : « J’essaierai d’être meilleur commissaire que ministre »

Jean Baptiste Le Roux
Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 16 octobre 2014 à 9h15

Interrogé jeudi 16 octobre sur BFMTV et RMC, Pierre Moscovici s’est livré à un véritable exercice de mea culpa. L’ancien ministre de l’Economie français, quinze jours avant sa prise de fonction à la Commission européenne, a confirmé qu’il ne serait pas un ambassadeur de la France, en matière de rigueur budgétaire.

Pierre Moscovici sonne l’heure du bilan.

Pierre Moscovici reconnaît ses erreurs

Sept mois après avoir quitté ses fonctions à Bercy, l’ancien ministre de l’Economie dresse le tableau de son bilan. "Fier de ce qu’il a fait", il admet néanmoins des erreurs. Interrogé jeudi 16 octobre par Jean-Jacques Bourdin, le nouveau Commissaire européen aux Affaires économiques reconnaît ne pas avoir été toujours à la hauteur de ses anciennes fonctions. "On peut toujours faire plus. J’ai fait des erreurs, j’ai eu des insuffisances. Il y a des choses que je regrette, des choses dont je suis fier. Mais globalement, nous avons réduit les déficits, l’Europe est sortie de la crise et l’économie est plus compétitive. Je suis fier de ce que j’ai fait, mais cette fierté ne m’empêche pas d’être lucide" a-t-il précisé, deux semaines avant de prendre ses nouvelles fonctions à la Commission européenne.

L'Europe sortie de la crise ? Pas si sûr

Certains trouveront au contraire que Pierre Moscovici manque crucialement de lucidité. L’Europe n’est pas vraiment sortie d’affaire. En effet, le ralentissement économique de la France et de l'Allemagne devraient forcer l'Europe à débloquer un nouveau plan d'investissement de 300 milliards d'euros dans les jours qui viennent. Plus spéficiquement, pour la France, avec un taux de croissance quasi nulle, un Budget sur le point d’être rétorqué par Bruxelles, et une très faible inflation, elle ne peut actuellement pas se prévaloir de l’adjectif "compétitif".

Budget 2015 : Moscovici ne sera pas un ambassadeur de la France

Au sujet du Budget 2015 de l’Hexagone, le nouveau Commissaire aux Affaires économiques de l’Union européenne dit espérer que les deux parties trouvent un accord, précisant qu’il agirait au service de l’intérêt européen et qu’il ne serait pas "ambassadeur de la France". Une manière pour lui de répondre aux attaques récentes de certains eurodéputés qui n’avaient pas manqué, durant son grand oral devant la commission des Affaires économiques du Parlement européen, de remettre en cause sa probité et ses compétences…

Moscovici: faire respecter les règles... par afp

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Jean Baptiste Le Roux

Jean-Baptiste Le Roux est journaliste. Il travaille également pour Radio Notre Dame, en charge du site web. Il a travaillé pour Jalons, Causeur et Valeurs Actuelles avec Basile de Koch avant de rejoindre Economie Matin, à sa création, en mai 2012. Il est diplômé de l'Institut européen de journalisme (IEJ) et membre de l'Association des Journalistes de Défense. Il publie de temps en temps dans la presse économique spécialisée.

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