Faire jouer la concurrence pour faire baisser le prix de médicaments de première main, ayant augmenté de manière insolente en pharmacie depuis quelques années. Voici la conclusion d’un rapport de l’Inspection générale des finances publié lundi 28 juillet. Une mesure en faveur du pouvoir d’achat des Français.
Verra-t-on bientôt des médicaments côtoyer les pâtes et la lessive, dans les rayons des supermarchés ?
Bercy s'attaque aux monopoles des pharmaciens
Un rapport de l’Inspection générale des finances (IGF) rendu public lundi 28 juillet souhaite s’attaquer au monopole des pharmaciens. D’après le quotidien Les Echos, l’IGF souhaiterait réduire les marges, parfois abusives des officines de pharmacie, sur la base de certains médicaments vendus sans ordonnance. Deux catégories de produits sont dans le viseur de Bercy, qui souhaiterait ouvrir la concurrence à ce sujet.
Ouvrir la concurrence aux médicaments vendus sans ordonnance et non remboursés
Les médicaments dont la prescription sur ordonnance est facultative tout d’abord. Doliprane, Spasfon, Aspegic, pour ne citer qu’eux, sont des produits vendus aujourd’hui sans ordonnance, et dont les prix sont fixés par l’Etat. Seulement les pharmaciens peuvent y appliquer les marges qu’ils souhaitent. Autre catégorie, les médicaments non remboursés. Des médicaments comme le Nurofen, Humex, Fervex, bien utiles en cas de coup de froid, et pour lesquels les pharmacies fixent le prix qu’elles veulent. Conséquence de cela, les prix ont augmenté deux fois plus vite que le coût de la vie depuis quinze ans, d’après le rapport de l’Inspection générale des finances.
Une mesure en faveur du pouvoir d'achat des Français et du déficit de la Sécu
Approuver la vente de ces produits hors des pharmacies ouvrirait le secteur à la concurrence, et améliorerait certainement le pouvoir d’achat des Français. Cette mesure permettrait en outre, pour les médicaments remboursés par l’Assurance maladie, d’économiser plusieurs millions d’euros par an. Le paracétamol, à lui tout seul, totalise un coût annuel de 500 millions d’euros pour la Sécu…