Ça n'est encore qu'une rumeur, mais elle est alimentée par Reuters qui annonce que la famille Peugeot tente de convaincre son partenaire General Motors (GM) d'augmenter sa part au sein du constructeur automobile. Quitte à abandonner de précieux droits de vote et céder le contrôle de l'entreprise.
GM est actuellement actionnaire de PSA à hauteur de 7%, et la semaine dernière, le directeur général de l'entreprise Dan Akerson a affirmé qu'il n'avait pas en projet d'injecter du cash supplémentaire dans Peugeot. Toutefois, il n'a pas totalement fermé la porte à une telle opération : « Si nous voyons des changements, nous les évaluerons ».
La famille Peugeot serait prête à passer sous la barre des 33% de droits de vote contre l'injection d'argent frais provenant de GM. Actuellement, celle-ci détient 25,4% de l'entreprise et 38,1% des droits de vote. Les propriétaires du constructeur automobile, dans une position très difficile actuellement en Europe, auraient tenté d'intéresser le chinois Dongfeng dans un partenariat plus poussé - ils étaient prêts à une vente de 30% du groupe. Mais cette tentative a capoté, d'où l'appel du pied envers le partenaire américain.
D'après une source de Reuters, « GM fait face aux mêmes capacités de surproduction avec Opel, et c'est pourquoi PSA essaie de le convaincre de fusionner les deux. La famille Peugeot a maintenant accepté de perdre le contrôle, donc ça n'est plus un problème ». Avant d'injecter du cash, GM veut l'assurance qu'il aura les mains libres de tailler dans les capacités de production, si le constructeur prend le contrôle de Peugeot et d'Opel.
L'action PSA a perdu 77% de sa valeur sur les deux dernières années, tandis que la dette de l'entreprise a été classée dans la catégorie junk par les agences de notation. Peugeot a licencié plus de 10.000 salariés.