Peugeot : un industriel chinois pourrait prendre le contrôle de 30% du capital du constructeur français

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Par Laure De Charette Modifié le 10 octobre 2013 à 1h27

« Une chose est sûre, ils [les milliardaires chinois] auraient les moyens de racheter tout le Cac 40 d'un seul coup », estime une journaliste de Libération. Pas faux !

La famille Peugeot perdrait le contrôle de l'entreprise

Cette fois, c'est le constructeur automobile Peugeot-Citroën, un de nos fleurons tricolores malgré d'importantes difficultés actuelles, qui intéresse un industriel chinois. En l'occurrence le groupe Dongfeng, qui serait prêt à prendre 30% du contrôle de l'entreprise, pour 1,2 milliard d'euros.

C'est du moins ce qu'affirment le journal chinois China Business News et le Financial Times, tandis que PSA n'a pas confirmé l'identité de l'éventuel nouvel actionnaire, même si elle reconnait chercher à lever des fonds.

Or la famille Peugeot ne possède que 25,5% des parts de l'entreprise (l'américain General Motors en possède 7%) donc cela signifie qu'elle en perdrait le contrôle. De quoi inquiéter le gouvernement...

PSA et la Chine, une longue histoire

PSA et Dongfeng Motor Corporation travaillent déjà de concert en Chine depuis 1992 sous la forme d'une joint-venture, notamment dans trois usines situées dans la province du Hubei. Sa quatrième usine chinoise, qui doit ouvrir d'ici la fin de l'année, devrait permettre au groupe français, numéro deux européen en termes de ventes et qui emploie près de 100 000 personnes en France, de produire environ 750 000 véhicules par an d'ici 2015.

En septembre, Dongfeng disait avoir été contacté par des banques à ce sujet et étudier la question mais être encore « loin » d'un accord.

On le sait, l'Empire du Milieu veut tout : des technologies de pointe, des brevets, un savoir-faire industriel et des marques de renom. Déjà par le passé, des entrepreneurs chinois ont marqué leur intérêt pour des marques françaises : ainsi Fosun, présidé par le milliardaire Guo Guangchang, prévoit de prendre 46% des parts de Club Med, le groupe HNA, maison mère de la quatrième compagnie aérienne chinoise, Hainan Airlines, est entré au capital du transporteur français Aigle Azur, à hauteur de 48 %. Etc etc etc.

Cela fait depuis 1985 que Peugeot est implanté en Chine.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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