Sanctions contre la Russie : le pétrole russe bientôt banni en Europe ?

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 2 mai 2022 à 6h35
Embargo Petrole Russe Annonce Joe Biden Etats Unis
@shutter - © Economie Matin
44 MILLIARDS €L'Union Européenne a payé 44 milliards d'euros à la Russie pour son gaz et son pétrole depuis le début de la guerre.

Les sanctions contre la Russie, liées à la guerre en Ukraine, pourraient rapidement se renforcer : l’Union européenne est toujours à la recherche d’un accord pour mettre un embargo sur le pétrole du Kremlin. Or, selon Bloomberg, cet accord pourrait être trouvé dès la semaine du 2 mai 2022.

Un embargo progressif sur le pétrole russe ?

Les gouvernements européens, selon les informations de Bloomberg qui cite des sources non identifiées, seraient en bonne voie pour trouver un accord afin de mettre un embargo sur le pétrole russe. Une décision sur laquelle l’Union européenne travaille depuis quasiment le début de la guerre en Ukraine, mais qui est compliquée à prendre.

Cette dernière nécessite en effet l’aval de l’ensemble des 27 pays de l’Union européenne, et certains ont fait de la résistance. Notamment l’Allemagne, fortement opposée à la mesure. Mais jeudi 28 avril 2022, le ministre de l’économie allemand, Robert Habeck, a déclaré que sa position a changé : l’Allemagne donnera son aval si une telle mesure devait être votée. Rien n’est joué, toutefois : d’autres pays se sont toujours montrés opposés à un embargo sur le pétrole russe, notamment la Hongrie.

Un coup dur pour la Russie qui exporte massivement en Europe

Si la décision d’arrêter les importations de brut russe en Europe était prise, il est déjà clair que l’embargo serait progressif : l’objectif serait de les arrêter totalement à l’horizon de fin 2022, sans doute avec l’espoir secret que la guerre s’arrête et qu’il soit possible de lever l’embargo avant qu’il soit entièrement en vigueur.

Mais si tel n’est pas le cas, ce serait un coup dur pour le Kremlin : l’Union européenne est le premier importateur de brut russe. Couper les vannes, ce serait une nouvelle fois couper une source de revenus majeure à Poutine.

Inversement, la mesure n’est pas sans risque pour les économies européennes, déjà marquées par un niveau d’inflation record : en 2019, deux-tiers du brut importé par l’ensemble des 27 pays de l’UE venait de Russie. Le prix du pétrole, et donc de l’essence et du diesel, risque donc fortement d’augmenter en conséquence.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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