Ce n'est pas encore gagné mais c'est déjà quelque chose : un accord a été trouvé à Doha lors d'une réunion secrète de l'OPEP, le cartel de l'Or Noir. Les pays producteurs de pétrole se sont accordés sur le fait qu'il fallait agir contre la baisse du prix du pétrole (-70 % de sa valeur depuis juillet 2014). Ils ont même déjà trouvé un accord sur la façon de procéder mais... ce n'est pas ce qu'espérait la Bourse.
La production gelée aux niveaux de janvier 2016
Lors de la réunion qui s'est tenue à Doha entre les membres principaux de l'OPEP, l'Arabie Saoudite, le Qatar, la Russie et le Venezuela, mardi 16 février 2016, une annonce a été faite : la production ne va plus augmenter. Les pays se sont accordés pour la maintenir aux niveaux de janvier 2016 ; un niveau très élevé, malgré tout.
Le but de cette manoeuvre est de stopper la chute du cours du baril qui a causé pas mal de dégâts en 2015 et devrait en causer tout autant en 2016. Les prix du baril devraient ainsi être maintenus aux alentours de 30 dollars, voire un peu plus. Mais, comme déjà prévu par de nombreux analystes, difficile de croire que le baril remontera aux niveaux de 2014 rapidement.
L'ère du pétrole bon marché et de l'essence pas chère devrait continuer encore un moment.
Un accord oui, mais il faudra convaincre l'Iran
L'accord annoncé à Doha est doublement décevant pour la Bourse. D'une part elle s'attendait, voire espérait, une réduction de la production de pétrole par les pays de l'OPEP. Ainsi faisant, l'offre aurait baissé et avec la demande qui augmente de façon continue le prix du baril aurait pu remonter rapidement. Un simple gel ne résoudra pas la situation à court terme.
Mais, surtout, cet accord n'est pas encore valable : l'OPEP a annoncé qu'il devra être accepté par d'autres grands producteurs, notamment l'Iran et l'Irak. La position de l'Iran sera donc fondamentale : le pays vient de voir être levé l'embargo qui pesait sur son économie et compte bien sur son pétrole pour relancer la croissance. L'Iran a même déjà annoncé vouloir augmenter sa production très rapidement.
Si l'Iran n'accepte pas l'accord de l'OPEP, ce dernier risque de sauter et le gel de n'être que de courte durée...