Depuis le début du mois, les cours du pétrole n’évoluent guère. En effet, après leur forte remontée de la fin août, Brent et WTI restent comprimés dans des marges étroites (cf. les deux graphiques journaliers ci-dessous).
Acheteurs et vendeurs sont tiraillés entre :
d’un côté, les craintes de l’impact baissier du ralentissement en Chine sur les cours du pétrole. On se souvient ainsi que Goldman Sachs évoquait en milieu de mois la possibilité d’une rechute du baril vers les 20 $…
à l’inverse, une possibilité de rebond des cours à cause de la baisse des stocks de Brut US depuis deux semaines et à cause de la pression de certains pays membres de l’OPEP, qui ont évidemment du mal à « boucler leurs budgets » ces derniers mois.
A ce stade, les opérateurs semblent en phase avec la vue de l’Agence internationale de l’Energie (AIE).
Dans un entretien accordé à un journal autrichien, Fatih Birol (le directeur général de l’institution) indique s’attendre à ce que les cours restent durablement bas pendant plusieurs trimestres. Pour lui, ils devraient se maintenir autour des 45 $ pendant encore quelque temps… soit globalement ce que l’on constate depuis la fin août.
Revenons à nos graphiques, voir s’ils confirment, ou pas, cette analyse.
Voici donc le Brent et le WTI
Comme on le voit sur les contrats continus ci-dessus (Brent et WTI), des phases de congestion en triangle (visibles en noir) se mettent en place à court terme.
Or, ce qui est intéressant en termes de trading dans ce genre de situation, c’est que la sortie de ces figures est souvent impulsive avec un directionnel fort. En effet, des indicateurs de volatilité (comme les Bandes de Bollinger) qui retombent ou se resserrent est un signe avant coureur qu’une impulsion guette.
Pour « imager » la chose, c’est un peu le même principe qu’un élastique ou un ressort que l’on tend. Plus il est compressé en amont et plus l’impulsion qui suit et l’énergie qui est dégagée derrière est importante. Et bien en bourse, c’est pareil. Plus un actif consolide ou « réfléchit » longtemps et plus quand cela sort, le mouvement directionnel est impulsif et fort. C’est par exemple ce genre de figure et de situation que je recherche quand je trade, car si vous ajoutez à ces configuration le levier des turbos, alors, c’est le jackpot quasi assuré. Or c’est justement le cas du pétrole depuis début septembre.
Reste évidemment la question du sens : la sortie de cette figure se fera-t-elle à la hausse ou en baisse ?
A mon avis, cela pourrait bien se « jouer » avec la publication des stocks de Brut demain après-midi (à 16h30). C’est ce que j’ai à l’œil pour mes abonnés et nous sommes dans les starting blocks.
En termes de niveaux, on surveillera particulièrement les 46,50 $ à la baisse sur le Brent (sur l’échéance Novembre) et, à la hausse, la région des 49/49,25 $. Ce sont à mon avis les zones de prix qui déclencheront soit des ventes stops (à la baisse) soit des achats stops (à la hausse)… avec, dans tous les cas, un effet d’accélération.
Cotation en dollar oblige, le comportement du billet vert (et notamment son évolution face à l’Euro) sera importante à suivre.
Et n’oubliez pas l’impact de l’USD
Voilà le graphique journalier de la parité Eurodollar :
Deux zones charnières se dégagent :
à la baisse, les 1,1050 /1,11 $, en double support (contact avec une oblique ascendante de moyen terme en place depuis mars dernier + bas de triangle de consolidation de court terme).
à la hausse, la zone des 1,14 $ (haut de triangle). L’or noir est chaud bouillant pour l’instant, car des accélérations guettent… !
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