Les compagnies pétrolières, déjà mal en point en 2015 à cause de la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole qui a perdu 70 % de sa valeur en 18 mois, vont devoir se serrer encore un peu la ceinture. L'AIE a annoncé, mardi 9 février 2016, que le prix du baril de pétrole ne va pas remonter de sitôt. L'Agence Internationale de l'Energie s'aligne ainsi sur les nombreuses prévisions des analystes...
L'OPEP ne va pas réduire sa production
L'une des manières les plus simples et rapides de faire remonter le cours du brut est bien évidemment que l'OPEP, le Cartel de l'Or Noir, trouve un accord. Si tous les pays de l'OPEP réduisaient leur production, l'offre baisserait et, de fait, le prix augmenterait. C'est ce qu'espèrent les compagnies pétrolières ainsi que certains pays de l'OPEP elle-même.
Mais l'AIE n'y croit absolument pas : "La spéculation continuelle sur un accord entre l'Opep et les principaux producteurs non-Opep en vue de réduire la production n'est rien d'autre que de la spéculation" a déclaré l'Agence avant de mettre un point quasiment final au débat. "La probabilité d'une réduction concertée est très faible."
La solution de facilité est donc à oublier... il va falloir que le prix du pétrole remonte "naturellement" avec l'augmentation de la demande. Mais ça ne sera pas rapide.
Encore une baisse à court terme ?
S'il va falloir attendre que le prix du pétrole remonte, il va falloir avant tout passer par une autre tendance baissière : celle causée par l'augmentation de la production en Iran. "Le risque de baisse à court terme s'est accentué" estime l'Agence Internationale de l'Energie.
Les automobilistes du monde entier vont donc continuer à pouvoir faire leur plein à bas prix. Le litre de Diesel, en France, est désormais stable aux alentours de 1 euro le litre tandis que l'essence reste entre 1,2 et 1,3 euro le litre selon les stations.