Le mois de novembre 2017 a vu les prix du carburant à la pompe en France connaître plusieurs hausses hebdomadaires consécutives. Une tendance liée directement au prix du pétrole en Bourse qui a fortement remonté depuis 2016 grâce à l’accord de réduction de la production signé par l’OPEP, le cartel de l’or noir, et une partie de ses associés. Pour 2018 la situation ne va pas changer.
L’OPEP rallonge l’accord de réduction de la production de pétrole
Réunis à Vienne le 30 novembre 2017, les pays-membres de l’OPEP, représentés par leurs ministres de l’Energie respectifs et des représentants du secteur pétrolier, ont discuté de la suite des mesures à prendre concernant la production de pétrole. L’OPEP avait opté pour une baisse de la production pour faire face à la chute du prix en Bourse liée à la guerre que l’Arabie Saoudite avait menée contre le gaz de schiste et le pétrole de schiste américains entre 2015 et 2016.
L’accord a été prolongé : les principaux pays de l’OPEP ainsi que la Russie, qui ne fait pas partie de l’organisation mais est un des principaux pays producteurs de pétrole au monde, ont annoncé avoir trouvé un accord. En 2018 le niveau de production du pétrole devrait rester plus bas que le potentiel des gisements.
Hausse du prix du pétrole en Bourse à prévoir… et des carburants
En rallongeant l’accord les pays de l’OPEP envoie un signal clair à la Bourse : la production sera tout juste suffisante pour la consommation. C’est cette technique qui a permis, par exemple, de faire remonter le prix du baril dans le courant de 2017. Désormais il se retrouve au même niveau que début 2015, aux alentours des 57 dollars. La barre des 60 dollars pourrait être franchie en 2018 bien que le prix reste encore très loin des plus de 100 dollars le baril, prix enregistré en 2014.
La hausse du prix du baril de pétrole à prévoir en 2018 a de quoi inquiéter les automobilistes : le prix du baril influence directement le prix de l’essence et du diesel à la pompe… et en moindre mesure le prix du gaz naturel. Il faut donc s’attendre à ce que les carburants augmentent en 2018.
Une hausse qui viendra bien évidemment s’ajouter çà la hausse des taxes décidée par le gouvernement français.