L’économie française menacée par une révolution, ou une implosion ?

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 17 juillet 2014 à 2h32

Tous les ans -pour rester sobre- un rapport sort pour dire que l'économie française ne peut plus continuer à s'endetter chaque année de 80 milliards sans prendre le mur. La cour des comptes le dit, des économistes de renom le disent, des ministres et en particulier Premiers ministres (Fillon Valls) le disent. Et si c'était demain ?

Car le problème de la France, c'est qu'elle a la carte bancaire, non pas de l'Allemagne, mais de la Banque Centrale Européenne. Si jamais la France venait à être attaquée par les marchés, comme cela a été le cas dans le passé pour l'Irlande, le Portugal, l'Espagne, la Grèce et l'Italie, la BCE ouvrirait grand les vannes de l'argent gratuit et facile pour permettre aux banques européennes, françaises en particulier (BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole, pour faire simple) d'acheter massivement de la dette française. Ce qu'elles font d'ailleurs docilement sans qu'on le leur demande. Dette qui est logée dans des produits sûrs de chez sûrs : vos contrats d'assurance vie ! La France : too big to fail. Oui.

Retenez ce chiffre : la dette française dépasse désormais les 2000 milliards d'euros. Les Français ont placé 1500 milliards d'euros sur des contrats d'assurance-vie. Et une partie significative de ces contrats, entre 30 et 50 %, est placée en obligations d'Etat. Un article de Captain Economics expliquait déjà en 2011 qu'il était impossible d'être plus précis sur cette répartition, car un article du code monétaire (L212-4) s'y oppose ! "Les textes actuellement en vigueur n'autorisent les conservateurs d'instruments financiers (Euroclear France pour les titres d'État français) à communiquer aux émetteurs la liste de leurs détenteurs finaux qu'aux seuls émetteurs d'actions, de bons de souscription d'actions ou d'instruments de taux donnant immédiatement ou à terme accès au capital.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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