Les pénuries d’énergie inquiètent les ménages français : que va-t-il se passer ? Aura-t-on droit à des black-outs ? Des délestages ? Les mêmes craintes se sont emparées des opérateurs de téléphonie fixe et mobile : en cas de coupures d’électricité, programmées ou subies, le réseau risque d’être en danger. Et le vrai problème ce ne sont pas les visioconférences ou les appels à la famille…
Pénurie d’électricité : plus de communications d’urgence en France
Le gouvernement l’a dit : en cas de besoin des délestages, soit des coupures d’électricité organisées, prévues, localisées et de courte durée, pourront avoir lieu sur le réseau électrique français. Objectif de ces mesures d’urgence : faire face aux pics de consommation qui auront lieu, notamment durant certaines heures de la journée et alors que les températures pourraient conduire à une sur-consommation au niveau du chauffage.
Mais la Fédération Française des opérateurs télécoms (FFTelecoms) s’inquiète : qu’adviendra-t-il du réseau de téléphonie fixe et mobile ? « Sans électricité, les relais mobiles ne fonctionnent plus, or 95% des communications d'urgence transitent par ces réseaux », prévient Liza Bellulo, présidente de la FFTelecoms.
Pas de solution et un risque de grogne des clients
Malheureusement, les solutions sont quasi-inexistantes : la seule serait de mettre un groupe électrogène au niveau des relais pour en garantir le fonctionnement… mais ces relais sont trop nombreux sur le territoire.
Les opérateurs s’inquiètent donc : les clients risquent d’être mécontents si leur réseau coupe à cause d’une coupure d’électricité, surtout que rallumer un relais éteint est bien plus complexe et long que rallumer, par exemple, la box Internet de la maison. Les pannes pourraient durer des heures, coupant Internet et téléphone aux particuliers comme aux professionnels. Un véritable casse-tête.
La FFTelecoms espère que le sujet, à minima concernant les communications des services d’urgence, sera abordé lors du Conseil de défense sur la question énergétique prévu le vendredi 2 septembre 2022 par le gouvernement.