De plus en plus d’automobilistes s’agacent du prix du carburant qui aurait augmenté depuis que les stations essence peinent à se réapprovisionner. Mais qu’en est-il réellement ?
Une augmentation réelle des prix des carburants
Selon le relevé hebdomadaire du ministère de l'Environnement et de l'Energie, publié lundi 23 mai, les prix des carburants ont bel et bien augmenté ces derniers jours. En une semaine, le gazole a augmenté de 3,33 centimes d’euros pour atteindre 1,1273 € le litre en moyenne. Même constat du côté de l’essence : le litre de sans plomb 95 a augmenté de 2,29 centimes à 1,3319 € tandis que le litre de SP95 a subi une hausse de 2,5 centimes.
Mais comment expliquer de telles augmentations ? Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), cette augmentation des prix n’est pas liée au blocage des raffineries mais à la remontée des cours du brut la semaine dernière. Mais il est probable qu’un prolongement de la situation de blocage entraîne une nouvelle augmentation des prix des carburants.
Des prix en baisse cependant depuis 2014
Les responsables de stations-service peuvent-elles, en effet, décider de gonfler leur prix ? « Cela dépend de la marge de manœuvre dont disposent les gérants de stations-service », explique un expert dans les colonnes du Figaro. « Certains disposent d'une latitude pour faire rapidement bouger les prix, d'autres pas ». Si augmentation il y a, elle ne sera donc pas automatique dans toutes les stations.
Selon Lionel Maugain, chef de rubrique à 60 Millions de Consommateurs, il faut tout de même souligner que le prix du pétrole a diminué de 65 % entre 2014 et 2016 et de 19 % à la pompe. Ce qui a augmenté, ce sont les taxes de l’Etat : en 2014, 50 % du prix du litre du gazole revenaient à l'État, aujourd’hui la proportion est de 65 %.