Le gouvernement est obligé de jouer les pompiers pour tenter d'éteindre la colère des commerçants suite à la mise en place du nouveau confinement. Amazon a ainsi accepté de faire un petit geste en suspendant la communication autour d'une opération de promotions.
Ce nouveau confinement, effectif depuis le 30 octobre, est synonyme de fermetures pour de nombreux commerces dits « non essentiels ». Au grand désespoir des commerçants : les fêtes de fin d'année approchent et avec elles, le chiffre d'affaires qui correspond à cette période habituellement très chargée. Le gouvernement propose une « clause de revoyure » dans quinze jours afin de déterminer si certains commerces peuvent rouvrir. En attendant, cette fermeture fait le bonheur des grandes plateformes en ligne, à commencer par Amazon. Le géant américain du e-commerce a lancé une opération pré Black Friday, qui court jusqu'au 19 novembre (le Black Friday en lui-même ayant lieu le 27 novembre).
Un confinement difficile à encaisser pour les commerces
Amazon propose de nombreuses réductions sur des articles de mode, sur l'informatique, les produits de la maison, etc. De quoi donner le blues aux commerçants qui sont dans l'incapacité totale de répondre au mastodonte américain… Sur Europe 1, Agnès Pannier-Runacher s'est émue de la situation. « J'ai demandé à Amazon la suspension de la campagne sur le pré Black Friday parce que ça n'était pas du tout approprié dans ce moment où 200.000 commerçants vont devoir fermer leurs portes », a expliqué la ministre déléguée à l'Industrie. « La direction d'Amazon a accepté de retirer cette opération, en parfaite dissonance, et je les en remercie, avec la situation actuelle », a-t-elle poursuivi. Sauf qu'Amazon a seulement accepté de suspendre la campagne de communication, pas les promotions en elles-mêmes…
Amazon suspend sa campagne de communication
Le gouvernement fait aussi face à la fronde des libraires, obligés eux aussi de fermer alors que les grandes surfaces et les enseignes comme la Fnac peuvent rester ouvertes durant le confinement. Les pouvoirs publics ont décidé, non pas d'autoriser les librairies à rouvrir, mais d'interdire à tous les magasins de vendre des livres. D'où des situations dignes de Kafka, où les rayons livres des supermarchés sont barrés ou recouverts de bâche noire. Une ambiance digne de Fahrenheit 451, en espérant la réouverture des librairies d'ici deux semaines.