La France a beau être un pays riche occidental et une des principales puissances mondiales, elle ne semble pas en mesure de lutter efficacement contre la pauvreté. L'Insee a publié mardi 6 septembre 2016 sa dernière étude sur les niveaux de vie des ménages français et le moins que l'on puisse dire c'est que ça ne va pas bien. Il y a 14,1 % de la population française qui vit sous le seuil de pauvreté.
1 679 euros par mois : le revenu médian en France ; 1 008 euros par mois, le seuil de pauvreté
Etes-vous pauvres ? Riches ? "Dans la moyenne" ? Pour le savoir c'est facile : il faut calculer seloin les termes de l'Insee ce que vous touchez chaque moi. Ce calcul est simple : l'Insee considère comme revenu mensuel toutes les rentrées d'argent (du salaire au Livret A en passant par les loyers) d'un ménage et divise la somme par le nombre de personnes du ménage (les célèbres Unités Constituantes (UC) utilisées dans votre calcul de parts pour les impôts) en fonction du barème qui suit : 1 UC pour le premier adulte, 0,5 UC pour les autres adultes de plus de 14 ans et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.
En 2014, année sur laquelle porte la dernière étude de l'Insee sur la pauvreté, le revenu médian (celui qui sépare la population française en deux) s'établit à 1 679 euros par mois, soit 20 150 euros par an (pour une personne seule). Si vous touchez moins vous faites partie des 50 % les plus pauvres, sinon des 50 % les plus riches.
Le seuil de pauvreté, lui, est fixé par l'Institut à 1 008 euros par mois (12 096 euros par an) ; les 10 % les plus pauvres de France ne gagnent que 10 770 par an tandis que les 10 % les plus riches disposent de 37 260 euros par an (toujours pour une personne seule).
Plus d'un Français sur dix est pauvre
L'étude de l'Insee permet ainsi de découvrir la réalité des inégalités sociales en France : avec 14,1 % de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté, la France compte tout de même 8,76 millions de pauvres. La faute à la crise puisqu'avant 2007 ce nombre ne dépassait pas les 8 millions. Mais avec le chômage en augmentation et les salaires qui stagnent, la situation n'est pas rose.
Les chômeurs sont d'ailleurs la catégorie la plus à risque pauvreté (36,6 %) suivie des familles monoparentales (35,9 %). Les enfants sont très touchés : 20 % d'entre eux vivrait dans un ménage "pauvre".