Les locataires respirent : les loyers à Paris et dans l’agglomération n’ont pas explosé l’an dernier malgré l’annulation du dispositif d’encadrement des loyers… qui reviendra à compter du 1er juillet.
En 2017, la justice donnait raison à l’Union nationale des propriétaires immobiliers, qui avait demandé l’annulation de l’encadrement des loyers en vigueur à Paris. Beaucoup craignaient que la fin de ce dispositif entraîne une flambée des prix des loyers dans la capitale. Dans les faits, il n’en a rien été, relève l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne : les prix ont bien progressé en 2018, mais sous le seuil de l’inflation (qui s’est établi l’an dernier à 1,8%), à savoir 1,4% dans la capitale et 1,2% pour l’ensemble de l’agglomération parisienne.
Moins que l’inflation
En revanche, l’Observatoire relève un rebond dans les prix à la relocation, c’est à dire quand un nouveau locataire remplace un ancien. En 2018, la hausse des prix de ces loyers a été en moyenne de 2,9%, soit plus que les quatre années précédentes (de 1% à 2,1%). Par contre, le marché de la relocation est toujours loin des niveaux qu’il a connus entre 2009 et 2013, durant lesquelles les hausses se sont échelonnées entre 7% et 11%. En moyenne, le prix du mètre carré à la relocation a été de 25,8 euros, contre 24,7 euros en 2017.
Hausse des prix à la relocation
Suite à l’annulation de justice, le gouvernement a intégré un nouveau mécanisme d’encadrement des loyers dans la loi Logement. Dès le vote du texte, la mairie de Paris a annoncé sa volonté d’appliquer la mesure dès le 1er juillet afin de lutter contre les loyers excessifs et les abus dans les hausses de loyers. Mais comme on le voit, ni l’un ni l’autre ne se sont réellement produits en l’absence d’encadrement.