La ministre de la Santé l'assure : elle ne voit pas de « convergence des luttes », alors que s'ouvre un chapitre social particulièrement agité pour le gouvernement. Le premier rendez-vous du 22 mars sera l'occasion de jauger de la mobilisation.
Jeudi prochain sera une journée test pour le gouvernement. De nombreuses manifestations sont organisées partout en France pour protester à la fois contre les réformes du ferroviaire et celle de la fonction publique. Puis, les cheminots prendront la main avec une grève perlée qui débutera le 3 avril et se terminera le 28 juin, si tout va bien : deux jours de grève tous les cinq jours, un gros casse-tête pour les usagers des transports qui pourraient bien voir s'envoler leur soutien au gouvernement pour la réforme du secteur ferroviaire. Ce 22 mars peut-il marquer le début d'une convergence des luttes ?
Fronts sociaux
Les fronts sociaux sont nombreux : outre la fonction publique et les cheminots, les personnels des maisons de retraite médicalisées (Ehpad) dénoncent depuis plusieurs semaines le manque de moyens ; la grogne des retraités se fait aussi entendre, eux qui ont le sentiment de pas avoir été beaucoup choyés par l'exécutif depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron. « Certains souhaitent faire coaguler tous ces mécontentements. Si nous prenons le temps d'expliquer nos objectifs, cela ne prendra pas », estime Agnès Buzyn au Journal du Dimanche.
Tapis de bombes législatif
La ministre de la Santé et des Solidarités pense en effet que pour que les mécontentements convergent, il importe qu'il y ait une « convergence des problématiques » ; elle pense que « ce n'est pas le cas ». Selon elle, la stratégie du gouvernement, qui multiplie les réformes dans tous les domaines, est la bonne : « cinq ans, c'est court », indique-t-elle alors que la France a un besoin urgent de se réformer selon la ministre. « Nous avons un devoir d'efficacité, donc nous ouvrons tous les sujets de façons concomitante ». Quitte à provoquer un mouvement de regroupement des luttes sociales ?
