Quelle place pour les femmes dans le nouveau gouvernement ?

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Par Stéphane Bugat Modifié le 8 mai 2012 à 18h02

François Hollande l’a répété à plusieurs reprises pendant la campagne : la parité hommes-femmes sera respectée dans l’équipe gouvernementale. Ce qui n’est pas un moindre engagement. Car si les femmes de talent ne manquent pas à gauche, elles n’ont pas encore l’occasion de s’imposer en force. Ce qui permet d’affirmer que les véritables révélations du quinquennat qui s’engage seront féminines. Et d’abord, celles que l’on a vues en pointe durant la campagne.

Marisol Touraine, députée et présidente du conseil général d’Indre-et-Loire est une spécialiste des questions sociales et devrait être en charge de ce secteur, sans que l’on sache encore ce que sera son périmètre, certains dirigeants syndicaux ayant souhaité qu’un ministre plus politique soit en charge du Travail. Les deux porte-parole du candidat Hollande, Najat Vallaud-Belkacem et Delphine Batho, ont fait la preuve de leur sérieux et de leur sang froid. La première à tous les atouts pour s’imposer à la tête d’un ministère s’intéressant à la jeunesse, aux droits des femmes et plus généralement aux grandes réformes de société. La seconde connait bien les questions de sécurité.

Marie-Hélène Aubert, ancienne députée et parlementaire européenne, en rupture de banc avec les Verts, est une des rares « responsables de pôles » de l’équipe de campagne, à avoir fait l’unanimité, par sa connaissance des dossiers et son sens du dialogue. Elle suivait les questions d’environnement et d’énergie. Autant de qualités qu’elle pourra évidemment déployer comme ministre. Dans un autre style, Cécile Duflot, actuelle leader d’Europe Ecologie Les Verts, est la mieux placée pour représenter son parti au sein du gouvernement, pas forcément avec un ministère directement en lien avec l’environnement. Parmi les autres révélations de la campagne, il faudra suivre avec attention le sort réservé aux deux jeunes et brillantes économistes Karine Berger et Valérie Rabault, qui sont déjà candidates aux élections législatives dans les Hautes-Alpes et dans le Tarn-et-Garonne.

Bien d’autres femmes de gauche méritent d’accéder aux plus hautes responsabilités. Nicole Bricq, rapporteure générale du budget au Sénat a au moins autant de chance de se voir confier le Budget que Jérôme Cahuzac, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale. Parmi les élues de la capitale, on signalera Annick Le Petit, députée et adjointe au maire et Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë. On suivra également le parcours de Patricia Adam, députée du Finistère, ou encore de Bernadette Laclais, maire de Chambéry et vice-présidente en charge des transports au conseil régional de Rhône-Alpes.

Finalement, pour les femmes aussi, François Hollande aura surtout l’embarras du choix.

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Journaliste et consultant, Stéphane Bugat est un observateur attentif de la vie politique. Ancien collaborateur du Point et du Matin, il a créé et dirigé plusieurs journaux (Murs Murs, Le Journal des  spectacles, Le Quotidien  de  la  République, etc.). On lui doit une biographie de Jean-Pierre Raffarin (« L’Homme  du  18 juin  2002 », Ramsay, 2002), un essai polémique (« Et  si  la  gauche changeait », Gawsevitch, 2006), ainsi qu’un livre d’entretiens avec Jacques Chérèque (« La Rage de faire », Balland, 2007). Il vient de publier « Le Président Hollande. Ses équipes, ses réseaux, ses projets. », aux éditions l’Archipel.

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