Voilà, c'est lancé. Dans la capitale vous pourrez désormais être verbalisé par... une caméra. Fini la pervenche qui arrive toujours au moment où l'on sortait de la place handicapé ? Non pas encore mais... un jour, peut-être.
Pour le moment, c'est seulement un outil de plus à leur disposition pour vous verbaliser. En effet, la vidéo-verbalisation qui permet de verbaliser à distance un conducteur qui commet une infraction, débute ce lundi à Paris. Cette vidéo-verbalisation sera expérimentée sur une quinzaine d'axes contre le franchissement de feux tricolores ou les stationnements gênants. Concrètement, un policier constatera l'infraction par vidéosurveillance et photographiera le véhicule pour "en identifier la plaque d'immatriculation et la marque". Le tout sera envoyé au Centre national de traitement (CNT) de Rennes, qui identifiera le propriétaire de la carte grise et lui "adressera une contravention".
La vidéo-verbalisation permettra "de sanctionner plus efficacement les délinquants routiers", en relevant sur les axes les plus accidentogènes, "les infractions les plus graves", comme les franchissements de feu rouge, responsables en moyenne de 25 accidents corporels chaque mois, selon la préfecture de police de Paris (PP). Elle devrait également permettre de sanctionner les stationnements gênants sur les voies réservées aux bus et taxis, ceux en double file, ou l'emprunt d'une voie non autorisée à son véhicule.
Dans un premier temps, quatre opérations de vidéo-verbalisation seront réalisées chaque semaine sur ces axes, avant une éventuelle montée en puissance progressive à l'été 2013, en fonction des premiers résultats.
Ce dispositif, déjà expérimenté à Aix-en-Provence, Marseille, Nice, Chartres, Saint-Mandé (Val-de-Marne) et à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), Asnières-sur-Seine et Puteaux (Hauts-de-Seine), s'appuie sur le réseau de caméras mis en place dans la capitale dans le cadre du plan de vidéoprotection.