La mairie de Paris, confrontée aux nombreux accidents provoqués par la prolifération des trottinettes, veut encadrer plus sévèrement ce nouveau mode de transport.
La loi d’orientation sur les mobilités (LOM), actuellement discutée à l’Assemblée, va apporter un cadre légal qui permettra aux mairies de « limiter la casse » provoquée par les trottinettes électriques et autres moyens de transport individuels apparus ces derniers mois. Confrontée à la médiatisation d’accidents provoqués par des conducteurs de trottinettes, la mairie de Paris a décidé d’agir : Anne Hidalgo a ainsi proposé au préfet de police de signer un arrêté interdisant tout simplement le stationnement des trottinettes électriques sur « tous les trottoirs ». Une mesure radicale mais qui s’explique par les incivilités et les incidents avec les piétons enregistrés depuis un an.
Mesures contre les trottinettes
Les véhicules devront désormais stationner sur les « places de stationnement situées sur la chaussée et déjà utilisées par les voitures et les deux-roues motorisés », a poursuivi la maire de Paris. La capitale veut également brider la vitesse des trottinettes électriques à 20 km/h « dans tout Paris » et à 8 km/h « dans les aires piétonnes et les zones de rencontre ». Là où les piétons sont les plus nombreux. Et ça n’est pas tout, puisque la mairie entend aussi interdire aux trottinettes l’accès aux parcs et jardins de la capitale.
Cadre législatif
Enfin, le port du casque sera « recommandé ». La plupart de ces mesures devront être mises en œuvre dès le début du mois de juillet, en attendant que la loi sur les mobilités entre en vigueur. À Paris, il y a environ 20 000 trottinettes en libre circulation, gérées par une dizaine d’opérateurs dont certains profitent du flou législatif pour multiplier sans encadrement leurs moyens de transport. Anne Hidalgo leur demande d’ailleurs de ne pas augmenter leur flotte.