Etre locataire à Paris n’a rien d’un long fleuve tranquille. En particulier quand on saute d’un appartement à un autre : les propriétaires ont l’habitude d’appliquer une hausse des prix du loyer entre la sortie du précédent locataire et l’arrivée du nouvel occupant.
Ce saut des prix à la relocation est un phénomène que mesure l’enquête annuelle de l’Olap, l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne. Les conclusions provisoires de l’étude pour 2016 montrent que la hausse des prix à la relocation a été relativement contenue l’an dernier : elle s’est en effet établie à 1,2%, contre 1% l’année précédente. La moyenne en Ile-de-France est encore plus limitée puisque la progression des prix à la relocation a été de 0,4%.
Variations entre petite et grande couronne
Il existe de fortes variations entre la petite couronne et la grande couronne : le saut à la relocation a été de 0,2% seulement pour la première, et les prix ont même reflué de 0,4% pour la seconde. À Paris même, le mètre carré suite à une relocation s’est établie en moyenne à 24,90 euros, soit 10 centimes de plus qu’en 2015 ; dans le reste de l’agglomération parisienne, le prix du mètre carré a été de 19,40 euros.
La tension persiste sur les prix
L’Olap note une « décélération très nette » qui s’est amorcée en 2014, mais relève tout de même une « persistance de la tension » sur les prix du locatif à Paris. L’impact de l’encadrement des loyers instauré par la loi Alur, en vigueur depuis 2015, est encore difficile à mesurer. Par contre, la limitation de la hausse des loyers à la relocation décidée chaque été par décret a sans aucun doute des conséquences beaucoup plus importantes.