Panem et circenses, et ça marche. Tous les signaux de l'économie française sont au rouge, mais pendant quelques semaines, et en particulier tant que la France joue encore, et surtout, joue bien et gagne, on pourra faire semblant de ne pas les voir. Résultat, les Français non seulement regardent le foot, mais parient dessus.
Depuis le début de la compétition, 31 matchs, et près de 45 millions d'euros ont été joués (43,6 millions dimanche soir). Evidemment, les parieurs misent en particulier lors des matchs dans lesquels joue l'équipe de France, mais pas seulement : Ainsi, France-Honduras et France-Suisse ont généré 2,68 millions d'euros de paris, contre 1,5 million pour les autres matchs de la Coupe du Monde. Les opérateurs autorisés de paris sportifs en ligne se frottent les mains, car les Français jouent beaucoup plus que lors de la précédente Coupe du Monde. En 2010, les mises avaient atteint 63 millions d'euros pour toute la Coupe, quand la version 2014 vise les 100 millions d'euros pariés, et peut-être même plus. Tout dépend en fait maintenant du sort de l'équipe de France. Si celle-ci non seulement se hisse en huitième de finale, mais aussi parvient à se maintenir en quart voire en demie-finale, les paris pourraient augmenter significativement... Même si l'histoire ne dit pas si les Français misent majoritairement sur leur équipe, ou si, pragmatique, ils sont nombreux à miser sur le camp adverse !
Les paris en ligne progressent également grâce aux smartphones, présents désormais entre les mains de deux joueurs sur trois, ce qui n'était évidemment pas le cas en 2010 (15 % du parc mobile seulement à l'époque). Un pari en ligne sur trois est désormais placé depuis un smartphone...