La maire de Paris, nouvellement réélue a dévoilé les grands axes de son projet pour Paris dans une interview au Parisien. Parmi ces axes, la question du stationnement payant pour les deux-roues à Paris
Dans l’interview accordée au Parisien, la maire de Paris a annoncé son intention de faire payer le stationnement aux deux-roues. « Je le dis clairement : je suis favorable à la fin de cette exception qui consistait à ne pas faire payer aux motards leur stationnement. La décision sera prise d'ici la fin de l’année. ». La question devrait être abordée lors des « assises du stationnement » qui auront lieu à la rentrée.
Pour justifier cette mesure, Anne Hidalgo rappelle qu’« il y a eu beaucoup d'abus, des deux roues qui stationnaient n'importe comment sur les trottoirs, et puis le bruit et la pollution sont aussi un sujet ». Son annonce n’a pas manqué de faire réagir les motards parisiens.
« Une mesure contre la banlieue »
La Fédération française des motards en colère (FFMC) s’insurge face à cette volonté de la mairie de Paris : « Nous sommes une alternative à l'engorgement des villes. Nous sommes moins polluants. On ne roule pas au diesel. On se déplace moins longtemps. On prend moins de place. »
Le porte-parole de l’association à Paris, Jean-Marc Belotti dénonce « une mesure contre la banlieue alors que Paris ne peut pas vivre sans sa banlieue. Beaucoup de motards n'ont pas les moyens de se loger dans Paris. Ils ne devraient pas payer pour venir dans la capitale. » Le 18 juillet dernier l’association avait déjà organisé une manifestation contre le projet d’Anne Hidalgo.
Réduire la circulation dans Paris
Cette mesure a également pour but d’accentuer la réduction de la circulation automobile dans Paris. Durant son premier mandat, la baisse enregistrée était de 19% pour la maire « il faut continuer à l’accompagner ».
« Les Parisiens ont clairement choisi. Ils ont fait le choix de l’écologie ». Pour permettre la continuité de cette baisse, la mairie a fait le choix de mettre en place la gratuité des transports en commun pour les moins de 18 ans mais également de pérenniser de nombreuses pistes cyclables installées pendant la crise sanitaire.