Le paiement sans contact a le vent en poupe depuis quelques années : c’est pratique et rapide, même si certains commerçants n’acceptent pas la carte bancaire en dessous d’un certain montant à cause des commissions qui sont prélevées sur ces transactions. Avec la crise du Covid-19 et la volonté de ne pas manipuler de l’argent, le sans contact aurait dû exploser. Ce n’a pas été le cas.
5% de transactions en plus en sans contact
C’est un paradoxe qui s’explique toutefois très simplement : alors que les Français ne veulent pas manipuler de l’argent de peur de contracter le coronavirus Covid-19, les transactions par le biais de la technologie sans-contact NFC des cartes bancaires, n’ont augmenté que de 5%. Pourtant, le sans-contact paraît la solution la plus sécuritaire : on ne touche rien d’autre que sa carte : pas le terminal de paiement et encore moins du liquide.
La raison de cette hausse très limitée du nombre de paiements est facile à trouver : c’est le seuil. Les paiements sans contact sont acceptés jusqu’à 30 euros en France, montant au-delà duquel il faut taper son code. Or, selon les informations d’Europe 1, si le nombre de transactions a chuté de 27% en France depuis le début du confinement, le panier moyen a augmenté de 48% et s’établit désormais à 75 euros.
Les Français achètent moins souvent, mais plus…. Et ils dépassent donc le seuil.
Le seuil porté à 50 euros ? Pas durant le confinement
Un projet, à l’étude depuis quelques temps, pourrait être accéléré grâce à la crise du coronavirus Covid-19 : le relèvement du seuil de paiement sans contact à 50 euros. Ce serait l’idéal pour la période de confinement… mais ça n’arrivera pas.
Le Groupement d’Intérêt économique (GIE) Cartes Bancaires, a certes le projet dans les cartons, mais ne semble pas enclin à réaliser le changement avant la fin du confinement, malgré les appels lancés à ce sujet par l’OMS et l’Autorité bancaire européenne.
Pour le GIE, c’est simple : s’il est possible, ce changement est délicat et une erreur pourrait rendre inutilisable le sans contact. Avec la crise, l’erreur pourrait perdurer et le changement avoir, au final, l’effet inverse… C’est donc le principe de précaution qui prend le dessus dans cette histoire.
Mais il y a une bonne nouvelle : si pour le passage du seuil de 20 à 30 euros, les Français ont dû attendre de changer de carte bancaire, pour celui de 30 à 50 euros, il ne s’agit que d’une mise à jour dans les protocoles de sécurité et les terminaux de paiement. Pas besoin d’attendre 3 ans que la carte bancaire arrive à expiration.