Les syndicats continuent d’être vent debout contre le pacte de responsabilité du gouvernement. Dans un entretien publié mardi 10 mai dans Libération, Jean-Claude Mailly, le patron de Force ouvrière, déclare ne pas y croire. Au sujet de cette mesure, rien n’est encore fait.
Une mesure qui ne fonctionnera pas, pour le syndicaliste.
Pacte de responsabilité : "Ca ne passe pas et ça ne marchera pas"
Interrogé lors d’un entretien publié mardi 10 mai par le journal Libération, Jean-Claude Mailly s’est déclaré vivement opposé au pacte de responsabilité. "Ce type de politique économique a un effet récessif, tout en fragilisant les structures de solidarité, mais aussi une partie du service public. Ca ne passe pas et ça ne marchera pas" a assuré le syndicaliste, dans les pages du quotidien de gauche.
Ne pas se focaliser que sur le coût du travail
Le patron de Force ouvrière s’explique par la suite, sur son hostilité envers la mesure phare du gouvernement, qui espère alléger les charges des entreprises et inciter à l’embauche. "Le pacte de responsabilité ne retient ainsi , comme élément de compétitivité, que l’allègement du coût du travail, alors que celui-ci ne représente que 20 % du coût global de production" précise-t-il. Ajoutant que "ce pacte est également un marché de dupes, avec un allègement de 41 milliards d’euros du coût du travail et de la fiscalité des entreprises, contre 5 milliards pour les ménages."
Jean-Claude Mailly déplore l'obsession de François Hollande sur le sujet
Jean-Claude Mailly déplore enfin la position de François Hollande sur la question. "Le président de la République reste braqué dessus, comme s’il ne pouvait pas y toucher » critique-t-il. Pas faux, quand on observe les efforts de communication du gouvernement, à ce sujet. Il faut dire qu’en matière d’emploi et d’allègement de la fiscalité, l’exécutif semble jouer sa dernière carte avec le pacte de responsabilité. Pour le patron de Force ouvrière, "il n’y a pas de changement par rapport à la précédente majorité. On nous parle de sérieux budgétaire, moi j’appelle ça de la rigueur er de l’austérité."