Et si les opérateurs allemand et français fusionnaient ? Ce n’est pas la première fois que la rumeur est évoquée, sans que cela n’aboutisse jamais à des discussions sérieuses, et pour cause. Difficile pour les deux entreprises de fusionner du fait même de la participation des états allemand et français dans leur capital. Mais le PDG de Deutsche Telekom s’y intéresserait.
Un géant des télécoms franco-allemand...
Le journal économique allemand Handelsblatt dévoile, mercredi 27 novembre 2019, que le PDG de Deutsche Telekom, Tomotheus Höttges, serait intéressé par un rapprochement entre son opérateur et l’opérateur historique français à cause, notamment, des « énormes synergies à exploiter », précise la presse allemande.
Une information que le Handelsblatt aurait obtenue de sources proches du dossier, non mieux identifiées. Or, selon l’agence Reuters, les deux opérateurs auraient déjà réfléchi à fusionner, en 2017, sans que cela n’aboutisse. Le problème est l’impossibilité de créer une entreprise unique car les deux géants sont très différents, notamment en taille.
… plus allemand que français
En termes de capitalisation boursière, pour commencer, Deutsche Telekom pèse quasiment deux fois Orange. Le groupe allemand est valorisé à 72 milliards d’euros, contre 40 milliards pour le français. Une fusion égalitaire est, de fait, inenvisageable.
Si Deutsche Telekom et Orange fusionnaient, dans les faits cela ressemblerait plus à un rachat de l’opérateur français par l’opérateur allemand, avec toutes les complications de gestion que cela implique. Sans compter qu’il paraît difficile d’imaginer que le gouvernement valide une telle opération alors qu’il est déjà fortement critiqué pour ses projets de privatisation de la Française des Jeux, des Aéroports de Paris et d’Engie.
Orange a, d’ailleurs, déclaré qu’aucune discussion concernant un rapprochement des deux entreprises n’est à l’ordre du jour. Deutsche Telekom, par contre, n’a pas voulu faire de commentaires dans la presse.