Pour une monnaie ancienne de 6000 ans, l’or est une monnaie résolument moderne.
Il suffit de changer les vecteurs de vente, d’achat et les moyens de paiement pour le rendre “open source”. Il fallait y penser ! Même si le système de blockchain demande à être encore plus sécurisé, il ouvre un champ des possibles très intéressant en termes de création monétaire.
Comment l’or peut-il être une monnaie “open source” et libre de droit ? En cas de dévaluation monétaire de la monnaie-papier-dette, rappelez-vous que l’or physique est la meilleure des couvertures, surtout s’il est conservé dans un organisme non bancaire spécialisé. Mais comment payer avec de l’or ?
Cette question me triturait les méninges depuis longtemps. Fervent adepte des vertus de l’or et résolument tourné vers l’avenir, j’ai réfléchi à un moyen de paiement qui ne dépendrait d’aucun organisme bancaire et qui répondrait aux tendances et aux besoins actuels : modernisation des moyens de paiement, évolution des façons de consommer, défiance vis-à-vis des devises étatiques (l’euro), remonétisation de l’or…
J’ai alors imaginé un service qui permettrait d’acheter et de vendre des métaux précieux associé à un instrument de paiement reconnu dans le monde entier (une carte de paiement Mastercard). La VeraCarte réunit à mon sens tous ces atouts.
Cette carte de paiement non bancaire permet de payer les dépenses de la vie courante avec des métaux précieux et même du diamant. La réserve de valeur déposée sur le compte est en fait adossée à des réserves d’or physique réelles (100% alloué), stockés en Port Franc et non dans les coffres d’une banque centrale, mettant le capital à l’abri en cas de bankrun (comme ce fut par exemple le cas à Chypre). Les revenus et virements peuvent être domiciliés sur un compte VeraCarte sans avoir besoin de détenir un compte bancaire.
On s’approchait du but, mais ce n’était pas encore suffisant à mon goût. Il fallait aller encore plus loin et se focaliser sur les usages fondamentaux : épargner, consommer et partager. C'est de là que j'ai pensé au système Veracash.
Avec la possibilité d’envoyer à qui on veut un peu d’or, d’argent et un peu de diamant, de payer un service ou un objet repéré sur Le Bon Coin avec des matières précieuses en unité de compte VeraCash, là le concept est vraiment révolutionnaire. Car c’est grâce à ce système que l’or devient une monnaie complémentaire, “open source” et libre de droit.
C’est un moyen de paiement qui offre une véritable liberté et une véritable alternative au monopole bancaire et monétaire.
Si l’or doit se remonétiser, ce ne sera pas du fait de la volonté des Etats, mais du désir des citoyens de prendre leurs distances vis-à-vis de monnaies dans lesquelles ils ont de moins en moins confiance. L’or est la monnaie qui nous manque. Qui aurait imaginé une telle chose fin des années 90 quand le cours de l’or n’était qu’à 250$ ?
La défiance des Français vis-à-vis de la monnaie unique est tangible. D’après le récent sondage OpinionWay pour AuCOFFRE.com, huit Français sur dix pensent qu’il a considérablement affaibli leur pouvoir d'achat. Pour les jeunes en particulier, la monnaie unique est le symbole d’une forme de totalitarisme supranational. Ces “eurosceptiques” nés sont moins enclins que leurs aînés à croire les vérités toutes faites professées par les partisans de l'euro.
Familiarisés avec les modes de paiement novateurs et alternatifs, les 18-25 ans sont par exemple trois à quatre fois plus nombreux que les plus de 50 ans à utiliser les monnaies complémentaires ou locales. Plus sensibles aux moyens de paiement dématérialisés, 20% d’entre eux sont pour l’utilisation de cartes non bancaires, de monnaies virtuelles ou encore de cartes adossées à des comptes en métaux précieux comme la VeraCarte justement. La moitié des jeunes est consciente qu’il s’agit d’une évolution logique de la société.
Toutes générations confondues, même si les Français plébiscitent toujours autant les moyens de paiement “classiques” (carte bancaire à 92%, argent liquide à 66% et chèque à 52%) , ils sont néanmoins ouverts aux paiements dématérialisés plus simples (85%), plus faciles (82%), plus rapides (74%). 40% des Français utilisent par exemple Paypal pour régler un achat.
Et en cas de disparition progressive de l’argent liquide, une carte de paiement non bancaire type VeraCarte deviendrait le moyen de paiement privilégié de 29% Français (utilisée par 8% actuellement).
Chacun est libre de faire de l’or une monnaie open source !
L’or a l’avantage d’être une monnaie de confiance depuis 6000 ans, un actif tangible qui répond dans ce sens aux risques représentés par les monnaies dématérialisées, mais qui peut servir de support, adosser et être utilisé dans les moyens de paiement et les transactions modernes.
L'or et les autres métaux précieux sont clairement fait pour devenir des monnaies “open source”. Encore faut-il que ce soit les utilisateurs qui se les réapproprient et non pas l'industrie de la finance. La blockchain pourrait ainsi être un moyen permettant aux gens de se réapproprier l'or comme monnaie, une monnaie dont ils seraient eux-mêmes les propres garants dans son usage. Evidemment, le stockage ne peut pas être décentralisé, mais avec les systèmes de Port Franc, l'or n’a plus besoin d’être stocké dans les coffres d'une banque centrale pour que l'on soit certain qu'il soit bien à sa place.
Article écrit par Jean-François Faure pour sa page LinkedIn Pulse