C’était une promesse électorale d’Emmanuel Macron : à compter du 1er janvier 2020, tout un chacun pourra bénéficier de lunettes médicales intégralement remboursées. Petit rappel des modalités de ce nouveau dispositif.
Des verres à prix modérés pour tous les troubles visuels
Si vous avez besoin de lunettes et qu’un « équipement de base » vous suffit, sachez qu’à compter du 1er janvier 2020 vous pourrez les avoir sans débourser un centime. C’est à cette date qu’entre en vigueur le volet « optique » de la réforme « 100% santé ». Pour en bénéficier, il faut être détenteur d’un contrat de complémentaire « responsable » et choisir un équipement au sein du « panier de classe A ».
Font partie de ce panier des verres à prix modérés, qui devront néanmoins être amincis, anti-reflet et anti-rayures. Le ministère de la Santé garantit par ailleurs que les verres de classe A traiteront l’ensemble des troubles visuels. S’agissant des montures, 17 modèles adultes et 10 modèles pour enfants seront proposés, le « Prix Limite de Vente » étant de 30 euros.
Reste à charge zéro : les opticiens sont inquiets
La réforme du « reste à charge zéro » ne date pas d’hier. Dès 2014 ont été instaurés des contrats dits « responsables » : les remboursements des mutuelles ont été plafonnés et limités à un remboursement tous les deux ans, au lieu d’un remboursement par an auparavant. Et en juin 2018, les syndicats des opticiens ont signé un protocole d’accord « Reste à charge zéro » pour l’optique, ouvrant la voie à la revalorisation de la base de remboursement de la Sécurité sociale.
Cette réforme, bien que bénéfique pour la santé publique (1 Français sur 10 renonce aujourd'hui aux lunettes, faute de moyens), suscite des inquiétudes parmi les opticiens, qui craignent une chute de leur chiffre d’affaires. « Le prix moyen d’un équipement est en moyenne de 380 euros TTC. La réforme du reste à charge zéro va mettre en place des équipements à 120 euros en moyenne, c’est-à-dire 60% moins cher qu’aujourd’hui. On va donc perdre 260 euros par équipement », faisait-on savoir au sein du réseau de soins Carte Blanche.