Alors que 50% des ménages sont abonnés à l'option heures pleines/heures creuses dans leur contrat électrique, Le Parisien alerte sur ce choix qui coûte en réalité plus cher aux clients.
Une option créée pour alléger les factures d'électricité
Datant des années 1960, l'option heures pleines/heures creuses (HP/HC) séduit 50% des ménages français. Et pour cause, ce mécanisme a pour but premier de faire baisser la facture d'électricité d'un foyer. Un but qui n'est plus en accord avec la réalité comme le souligne jeudi 3 décembre 2020, le Parisien. Depuis quelque temps, la tendance s'inverse et les factures s'alourdissent.
En cause dans ce retournement de situation, l'évolution des tarifs qui « a totalement réduit l'intérêt de ce système » selon le cofondateur du fournisseur Plüm Energie et ancien de EDF, Vincent Maillard. « Résultat, aujourd'hui dans 85% des cas, le différentiel de tarifs entre heures pleines et heures creuses n'arrive plus à compenser le supplément d'abonnement. Au mieux les ménages ne gagnent rien à y souscrire. Mais dans la moitié des cas, cela fait gonfler les factures », conclut Vincent Maillard.
Une perte de 450 millions d'euros par an pour les clients
Le Parisien met en avant qu'en 2015, le coût de la consommation électrique pour 8.000 kWh était de 1.260,72 euros en tarifs HP/HC et 1.290,80 euros en tarifs de base, contre 1.474,28 euros et 1.430,24 euros en 2020. En cinq ans, la facture de l'option HC/HP a dépassé celle du tarif de base. Selon Vincent Maillard, il y a quelques années consommer 30% de son électricité en heures creuses permettait de faire réduire la facture contre 50 à 60% aujourd'hui.
Ainsi, chaque année l'option HP/HC fait perdre quelques 450 millions d'euros aux clients. Une réalité qui donne à beaucoup de foyers l'envie de changer de contrat pour revenir à une formule classique plus avantageuse. Si pour les 70% des foyers équipés d'un compteur Linky, le changement ne coûtera rien, pour les 30% restants, il faudra débourser 56 euros de frais.