Le secteur bancaire connaît une profonde mutation. Une majorité de nations se concentrent aujourd’hui sur le développement de l’Open Banking, une technologie permettant aux banques de partager leurs données avec d’autres acteurs du secteur financier, dont les FinTech. L'Amérique du Nord, l'Europe, l'Australie et une grande partie de l'Asie sont déjà des acteurs majeurs sur ce marché.
Les banques ont déployé des efforts considérables pour rendre l'utilisation de leurs services plus pratique et en phase avec les nouvelles possibilités d’utilisation fournies par l’internet. Cependant, dans les faits, elles recourent à des technologies anciennes et traversent des problèmes de réglementation et de conformité considérables.
Ainsi, ces dernières se sont associées à des FinTech pour ajouter des services et des fonctionnalités à leurs offres telles que les transferts de fonds de personne à personne. De nombreuses banques poussent en faveur de l'Open Banking dans le but d’accélérer la transition vers une nouvelle ère bancaire.
Concilier data et technologies émergentes
Grâce à l’Open Banking, de plus en plus de start-ups accèdent aux données bancaires de leurs utilisateurs. Cette technologie permet le partage des données des utilisateurs et étend considérablement le nombre d'acteurs pouvant y accéder. Alors que cette ouverture des systèmes d’information des banques et de partage des données donne naissance à des services plus innovants, elle augmente en parallèle les risques de nuisances et d’attaques de la part de hackers.
Les technologies telles que le cloud computing, le machine learning et la block chain sont largement adoptées par les FinTechs émergentes afin de fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Cependant, elles engendrent également des risques élevés d’attaques malveillantes. Ces risques de sécurité associés à ces technologies sont complexes, peu connus et en grande partie inexplorés.
Cette nouvelle génération de technologie va en effet changer radicalement le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. Celles-ci ne sont pas entièrement maîtriséessw et devront faire face aux défis de leur propre sécurisation. Le plus gros risque étant que certaines entreprises exploitent des données sensibles via des technologies sans comprendre pleinement les risques qui y sont associés.
Prévenir plutôt que guérir
Recourir à des équipes formées et dédiées à la sécurité de ces nouvelles technologies est essentielle pour prévenir les violations de données. Pendant que les cyberattaques les plus importantes font la une des journaux, de nombreuses PME ont été menacées devenant de facto une cible plus faible. Cette tendance s'applique également aux données financières des utilisateurs diffusées via l'Open Banking. Aujourd’hui, ce n'est qu'en plaçant la sécurité au cœur des préoccupations des start-ups FinTech que ces dernières pourront limiter les risques et protéger leurs utilisateurs.
Afin d’éviter des attaques, les entreprises doivent prioriser la sécurisation de leurs systèmes et des données de leurs utilisateurs en recrutant des spécialistes de l’informatique capables de répondre à des incidents critiques et à configurer des solutions de sécurité. Les utilisateurs doivent également refuser les transactions avec les entreprises qui ne possèdent pas un système de sécurisation. Enfin, les institutions doivent prendre conscience des données qu’elles diffusent et développer une formation de prévention informatique dans leur programme d’étude pour permettre à tous les utilisateurs de comprendre les risques présents afin de les limiter au mieux dans le futur.