La tendance des trois dernières années tend à s'inverser. Les flux migratoires sont repartis à la hausse annonce l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon l'organisation, si les flux migratoires sont à la hausse, c'est notamment grâce aux flux interne à l'Union Européenne. Les migrations vers les pays de l'OCDE ont augmenté de 2 % entre 2010 et 2011, pour atteindre près de 4 millions explique par ailleurs l'organisation. Les migrations au sein de l'Union européenne ont augmenté de 15 %, après avoir chuté de près de 40 % pendant la crise. Les départs des pays les plus durement touchés par la crise s'accélèrent, avec une progression de 45 % entre 2009 et 2011.
Les immigrés, premières victimes du chômage...
Malgré la mobilité qui semble ressortir après trois années moroses, les immigrés restent en grande majorité victimes du chômage. Ils sont même souvent les premières victimes de ce manque d'emplois. Un immigré au chômage sur deux environ en Europe étant à la recherche d'un emploi depuis plus de 12 mois, selon un nouveau rapport de l'OCDE. Le chômage de longue durée a fortement augmenté parmi les immigrés. Dans les pays de l'OCDE, la proportion d'immigrés sans emploi depuis plus d'un an est passée de 31 % de l'ensemble des chômeurs en 2008 à 44 % en 2012.
...l'Etat ensuite
Si les victimes du chômage sont les immigrés, selon l'OCDE, les Etats le sont eux aussi. En effet, l'organisation explique que la principale contribution fiscale des étrangers passe par les cotisations qu'ils payent précisant que l'impact fiscal actuel des vagues successives d'immigration des 50 dernières années est quasi nul en moyenne dans la zone OCDE.