Plus d'un quart des salariés exerçant une activité « télétravaillable » (27%) rapporte que leur hiérarchie leur a déjà demandé de venir sur leur lieu de travail alors que ce n'était pas indispensable, nous apprend un sondage IFOP.
1 salarié sur 2 a déjà été obligé de venir au bureau, alors qu’il aurait pu télétravailler
On le dit souvent : les Français respectent mal le confinement. Mais est-ce toujours de leur faute ? L’IFOP a interrogé pour le site Consolab 1.094 salariés exerçant une activité « télétravaillable » : il se trouve que 27% se sont déjà vu demander de venir sur leur lieu de travail, alors qu’ils auraient pu très bien travailler de chez eux. Pire, sur ces personnes ayant une activité « télétravaillable », 14% sont obligées par leur hiérarchie de travailler tous les jours dans leur entreprise, et 40% sont obligées de venir au bureau certains jours.
Face à ces demandes des employeurs, la grande majorité des salariés choisissent le silence : à peine 11% d'entre eux ont rapporté les faits à leur syndicat, et ils sont deux fois moins nombreux à les avoir rapportés à l'inspection du travail.
Confinement : 1 Français sur 6 s’est déjà déplacé sous un faux prétexte
Mais si le confinement est peu respecté, c’est aussi du fait de comportements individuels irresponsables. Le même sondage nous apprend qu’en à peine une semaine, 60% des Français ont déjà transgressé au moins une fois les règles de déplacement (alors qu’ils étaient 33% à l’avoir fait lors du premier confinement). 23% des Français ont vu des membres de leur famille chez eux (ou à leur domicile) (alors que ce pourcentage était de 15% lors du premier confinement). Par ailleurs, 14% se sont déjà déplacés sous un faux prétexte (ils étaient 9% à l’avoir fait lors du premier confinement).
Les besoins affectifs et sexuels poussent eux aussi les Français à transgresser le confinement. En effet, 41% des Français ne sont pas confinés avec leur partenaire affectif ou sexuel. Parmi ces personnes, un tiers (32%) ont déjà retrouvé leur partenaire chez eux ou à son domicile. De plus, un quart d'entre eux a l'intention de le faire d'ici la fin du confinement. La disposition à transgresser le confinement à des fins sexuelles est ainsi particulièrement forte chez les hommes (69%) et les jeunes (63%).
Ce sondage IFOP pour Consolab a été réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 4 au 5 novembre 2020 auprès d'un échantillon de 2.030 personnes (dont un sous-échantillon de 1.094 salariés), représentatif de la population âgée de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine.