C’est le nouveau phénomène à la mode : l’Internet des Objets (IdO) a su s’imposer comme la tendance absolue en termes de numérisation de la société. Bracelets connectés, maisons connectées, voitures connectées, lumières connectées, etc. la liste des objets connectés ne cesse de s’allonger et personne ne semble en cerner les réels contours...
Certains prédisent que notre monde est à l’aune d’une véritable révolution numérique avec une formidable ruée vers le cyberespace. Pourquoi ne pas plutôt parler d’évolution qui pousse à la fois le grand public et les entreprises à adapter leur comportement ? En effet, l’IoD amène les entreprises à repenser leur stratégie afin de s’adapter aux mutations technologiques de notre société. D’après un récent rapport du cabinet d’études Gfk, 2 milliards d’objets connectés devraient être vendus en France d’ici à 2020, soit plus de 30 par foyer. L’Internet des Objets va-t-il réellement avoir un impact sur les activités et sur le mode de fonctionnement de nos entreprises ?
Stockage de données et objets connectés
Il est important de tempérer l’optimisme de certains tout en apportant un premier éclairage sur l’influence des objets connectés. Il ne serait pas judicieux de résumer l’Internet des Objets à des produits connectés, mais plutôt de l’envisager dans un ensemble et un écosystème numérique avec les traitements en temps réel de données considérables. Les produits connectés ne sont en fait que la partie visible de l’iceberg de toute une procédure complexe d’analyses de quantités énormes de données. L’essence même des objets connectés repose sur le stockage et le traitement des données. Le cabinet d’analyse Gartner prévoit d’ailleurs qu’avec l’IoD les fournisseurs de data centers devraient davantage être confrontés à de nombreux défis tels que la sécurisation des données ou encore la gestion du stockage, des serveurs et de leur réseau d’infrastructures. En effet, ces derniers jouent un rôle considérable dans cette nouvelle évolution numérique. Le data center s’impose comme un élément de convergence essentiel qui doit permettre de gérer la mobilité, la connectivité, mais aussi et surtout le stockage des applications et la puissance de calcul nécessaires à l’exploitation et au bon fonctionnement des objets connectés. Le tout bien entendu, en garantissant la sécurité et la confidentialité des données. Comme le souligne le Gartner ces derniers doivent tenir compte de ces perspectives pour le dimensionnement de leurs capacités.
Un fonctionnement en temps réel
Pour que l’Internet des Objets fonctionne de façon optimale, tout doit s’effectuer en temps réel avec une faible latence et une fiabilité du canal de transmission à toute épreuve. Dans le cas d’un malade suivant un traitement médicamenteux, il est essentiel que le témoin lumineux de son flacon de médicament puisse fonctionner correctement afin de l’alerter de l’oubli de sa prise et si le patient n’agit toujours pas, de pouvoir lui adresser un SMS pour rappel. Que dire des courtiers ou des traders en bourse qui doivent recevoir des informations clés en quasi-instantanée sur leur tablette connectée. Quelques secondes de battement peuvent nuire à leurs transactions et leur faire perdre des milliers, voire des millions d’euros. Les canaux de diffusion des données des objets connectés prennent ici toute leur importance. Il est limpide que l’innovation de l’IoD ne réside plus seulement dans le lancement d’un énième nouveau produit sur le marché mais surtout dans l’évolutivité, la transformation et le support technologique de ces produits qui communiquent tout azimut sur les réseaux et les sollicitent de plus en plus.
Il est indéniable que les entreprises doivent en saisir toute la portée en adaptant leurs infrastructures. Car l’Internet des Objets est aujourd’hui bien plus qu’un effet de mode mais bel et bien une nouvelle évolution dans la numérisation/digitalisation de notre société !