Eco Digest du 16 mai (2) - Le PDG de la banque américaine peut souffler. Jamie Dimon garde les pleins pouvoirs. Ainsi en ont décidé les actionnaires réunis hier en assemblée générale.
Après la perte de trading de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros) par JP Morgan révélée la semaine dernière, la banque est dans le viseur des autorités régulatrices américaine et britannique. A l’initiative du Département de la Justice, le bureau du FBI de New York a ouvert une « enquête préliminaire », rapporte le Wall Street Journal. Objectif : déterminer les causes de ce pari engagé sur des produits dérivés par un trader français de Londres. Cet accident de courtage a fait perdre à la banque plus de 13% en bourse.
Réputée pour sa bonne gestion du risque, JPMorgan Chase avait traversé la crise financière sans faillir. Sur la chaîne ABC, Barack Obama a même vanté mardi « l'une des banques les mieux gérées » par « l'un de nos meilleurs banquiers ». Une façon pour le président de justifier le renforcement de la réglementation financière. « On aurait pu ne pas avoir une banque aussi solide (...) qui aurait fait les mêmes paris et nous aurions peut-être dû intervenir. C'est pour cela que la réforme de Wall Street est importante », a-t-il ajouté. A noter que Barack Obama possède un compte chez JPMorgan, doté de 500 000 à 1 million de dollars selon des documents publiés par la Maison-Blanche hier. Le même jour, le titre bancaire regagnait 1,26% en clôture.
- Bouygues Telecom a perdu 210 000 abonnés sur le marché du mobile au premier trimestre 2012 et près de 379 000 clients en ajoutant les clients du parc mobile prépayé. Sur un an, le bénéfice de l’opérateur de télécoms a chuté de 34,2%. Débarqué sur le marché depuis le 10 janvier, le 4ème opérateur Free Mobile et ses tarifs concurrentiels ont bouleversé le secteur. Bouygues Telecom s’attend à une baisse de 10% de ses ventes pour l’année 2012. Le groupe rappelle qu'il a lancé un plan d'économies de 300 millions d'euros « qui portera ses fruits à partir de 2013 ».
- Au plus haut depuis deux mois, les prix des carburants repartent à la baisse. La tendance est la même pour l’essence sans plomb 95 (à 1,5815 euro, contre 1,6664 euro à la mi-avril) et le sans plomb 98 (à 1,6402 contre 1,7121 euro début avril), selon la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC). Quant au litre de gazole, qui représente plus de 80% des ventes, il est descendu à 1,4023 euro, contre un record de 1,4584 euro à la mi-mars. Des chiffres qui s’expliquent par la chute des cours du pétrole brut, un relatif apaisement des tensions au Moyen-Orient et les perspectives négatives concernant l’économie mondiale. En cas de remontée des prix à la pompe, François Hollande pourrait décider d’un prochain blocage comme promis lors de la campagne.