Cela fait longtemps que je pense que nous sommes, globalement, à tous les niveaux dirigés par des guignols, peu drôles qui plus est.
Nous avons les petits guignols locaux qui aiment à s’arranger et à se ménager leurs petits intérêts et autres plaçous. Nous avons au plus haut niveau des grands guignols. La taille de la marionnette change. Le spectacle, lui, reste pathétique.
Il faut dire que les brillants, les gens pleins de talents choisissent rarement la voie politique, le brassage de vent et le rien permanent.
Affligeant spectacle donc, que nous offre la classe politique depuis quelques années, et cette déliquescence s’accélère avec la crise sanitaire actuelle.
C’est un naufrage.
J’hésitais à vous parler des masques, vous savez ces masques qu’il ne fallait d’abord surtout pas porter, puis ensuite que nous ne saurions pas mettre, vu que même la drôlesse de porte-parolesse du gouvernement de l’époque nous expliquait doctement que « même elle ne savait pas se l’enfiler… » le masque bien sûr. Puis il a fallu les porter, puis celui qui ne l’avait pas avait une amende, puis il ne fallait pas en faire commerce, mais on n’avait le droit de s’en coudre un ou deux… Puis finalement, aujourd’hui on apprend que les masques faits maison c’est bien, mais que cela ne sert à rien… enfin à rien, pas tout à fait, disons à pas grand chose. Or le virus mute, il devient dangereux.
En Allemagne, désormais, ce sont les FFP2 qui sont obligatoires dans les transports en commun… En France, toujours en retard d’une guerre, nous en sommes à interdire les masques faits maind et maisons…
Je vous invite à regarder cette vidéo, non complotiste et autorisée disant que…
En Bavière, le masque FFP2 est obligatoire dans les transports et les magasins #AFP ? Marko Cubrilo pic.twitter.com/yNQ5yqh1eb
— Agence France-Presse (@afpfr) January 19, 2021
Bon, vous avez compris ? Si les Allemands rendent obligatoires les FFP2 dans les transports en commun, c’est sans doute parce que ce n’est jamais une source de contamination les trains et autres métros bondés… hein… Bien sûr que non ! On ne se contamine ni dans les transports en commun, ni dans les cantines scolaires voyons, et la marmotte met le chocolat dans le papier d’aluminium…
D’ailleurs n’attendez pas votre dotation en FFP2 de l’Etat, l’Etat ne fera rien, ce sera comme à chaque fois beaucoup trop peu et beaucoup trop tard. Alors faîtes comme tous ceux qui se prennent en main et achetez-les directement en Chine.
Un problème ? Un numéro vert !
Sinon, en France quand nous avons un problème nous mettons en place un numéro vert !
Les femmes sont battues ? Un numéro vert pour dénoncer les violences conjugales !
Les enfants sont maltraités. Un numéro vert pour prévenir.
Les collégiens sont victimes de harcèlement ? Un numéro vert pour vite le dire.
Votre entreprise est aux abois ? Un numéro vert pour que l’on vous dise comment vous passer de l’aide que vous n’aurez pas !
Vous avez une question pour le prélèvement à la source ? Un numéro vert pour vous expliquer comment vous ne pourrez rien n’y changer !
Vous cherchez un proche dans le cadre d’un attentat porté disparu ? Un numéro vert pour vous dire que personne n’a encore la liste des morts.
Vous avez un avion qui s’écrase ? Un numéro vert pour informer les familles de ceux qui sont morts.
Et bien évidemment, lorsque vous avez un problème avec les étudiants qui dépriment un peu parce que les bars sont fermés, alors vite, un numéro vert pour faire de la calinothérapie de jeunes !
Justement, qu’arrivent-il à nos jeunes étudiants ?
Simple, c’est encore et toujours cette histoire de bars fermés !
Certes les jeunes actuels comme ceux passés que nous avons été, aimaient beaucoup aller boire quelques coups à nos amours, vider quelques chopines avec quelques copines, mais surtout, beaucoup d’étudiants servaient dans les bars !
Alors ce n’est pas tant la fermeture des bars qui dépriment nos jeunes, que l’impossibilité pour beaucoup d’entre-eux d’exercer ces petits jobs compatibles avec la vie étudiante ! Serveur dans les bars et les restaurants, équipiers chez Mac Do, tous ces postes se sont envolés.
Pour beaucoup de nos jeunes, c’est l’incertitude financière la plus grande.
Vous l’aurez compris.
Le sujet n’est pas de leur donner un numéro vert à appeler pour avoir un chèque psychologue !
Il faut accompagner nos étudiants en grande fragilité financière par un système de bourse spécial covid.
Pour baisser l’anxiété des jeunes et des moins jeunes, il faut apporter une réponse aux sources d’angoisses. Il y en a globalement deux.
1/ Comment vais-je boucler mes fins de mois étudiantes si je ne peux pas travailler ?
2/ Comment vais-je pouvoir recevoir mon diplôme ? Comment vais-je pouvoir valider un stage ? Un apprentissage ? Etc…
Un numéro vert ne sert à rien.
.@vpecresse annonce la mise en ligne d'une plateforme d'écoute pour les étudiants pic.twitter.com/jM82qAdcjA
— BFMTV (@BFMTV) January 18, 2021
Dans cette vidéo Valérie Pécresse pose justement les bons constats.
Payer 40 000 consultations de psy c’est très bien, mais cela ne remplit pas les gamelles.
Psy… « alors mon petit ça va pas » ?
Jeune…; « ben non, moi pas logement, moi pas bouffer, moi pas travail, moi pas avenir »…
Psy …. « ha oui, forcément ca va pas ».
Jeune…. ben non va ca pas !
Donc je pense que l’on peut sauter cette étape pour aborder l’essentiel.
La région Ile de France va donc ouvrir 4 hôtels pour 400 places… C’est une bonne idée ! C’est bien de loger les étudiants SDF, mais 400 places; ce n’est rien ! Rien par rapport au nombre d’étudiants en Ile de France. L’idée est très bonne mais largement insuffisante !
Il faut évidemment un plan massif, et ce plan massif ne peut venir que de l’Etat. Si l’on ne veut pas donner d’argent aux étudiants, il faut leur assurer un toit et deux repas par jour. Les hôtels de France sont globalement tous vides… plutôt que de subventionner des hôtels pour rester vides, logeons-y effectivement gratuitement nos étudiants, donnons leur à manger et redonnons-leur confiance. Ce n’est pas 4 hôtels qu’il faut réquisitionner, mais sans doute 400 ou 500 !!
Comme toujours, c’est trop peu et trop tard. Et quand ils ne savent plus quoi faire ? Ils font un numéro vert !
Restez à l’écoute.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !