Le « nouveau modèle énergétique français » : c'est ainsi que le gouvernement présente son projet de loi sur la transition énergétique du pays. Celui-ci sera présenté pour communication ce mercredi durant le Conseil des ministres.
Réduire la part du nucléaire
L'objet de cette présentation est simple : il s'agit du premier pas qui doit mener la France à réduire de 50% la part du nucléaire dans le « mix » énergétique du pays et réduire de 30% la consommation d'énergies fossiles d'ici 2030. À l'horizon 2050, la consommation d'énergie globale devra avoir été divisée par deux ! En 2020, l'objectif est de produire 10% d'énergie renouvelable. Autant dire que l'exécutif et le gouvernement dans son ensemble sont partis pour une affaire de longue haleine.
Et c'est Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, qui doit tenir la barre de cette réforme, ce qui va d'abord en passer par une série de consultations; le texte devra aussi passer sous les fourches caudines du Conseil d'État : pas question pour le ministère et le gouvernement de se faire retoquer une partie d'une loi aussi importante pour le quinquennat de François Hollande.
Des compromis et des avancées
Malgré tout, le texte a déjà subi des compromis. Ainsi, dans le cadre de sa politique énergétique, il ne sera pas possible à l'État de faire fermer un réacteur nucléaire, afin de répondre à une volonté forte d'EDF…
Une nouveauté plus immédiatement visible aux yeux des Français sera la réforme du mode de calcul des tarifs de l'électricité; celle-ci a pour vocation de mettre le holà sur la hausse forte et continue des prix. Un « chèque énergie » sera mis en place à destination des ménages modestes, avec pour vocation de remplacer les tarifs sociaux du gaz et de l'électricité.
La loi mettra également l'accent sur l'efficacité énergétique dans les habitations, qui sera une obligation à quelques exceptions près. De quoi, au passage, relancer le secteur du bâtiment. Cette nouvelle législation devra être examinée avant la fin de la session parlementaire.