C'est du moins ce que déclare Jacob Appelbaum, un chercheur en sécurité américain, qui a produit, lors d'une conférence le 27 décembre dernier, un document top secret de l'agence de sécurité américaine prouvant de telles allégations. Comment s'est-il produit une telle preuve ? Nul ne le sait. Mais le constat pourrait effrayer plus d'un possesseur d'iPhone.
Le document de la NSA révélé par Jacob Appelbaum
Ainsi donc, la NSA, l'agence de sécurité américaine, pourrait disposer de moyens technologiques lui permettant d'installer des malwares, des logiciels pirates, à l'intérieur d'un iPhone, afin d'en récupérer certaines données, qu'elles soient relatives, ou non, à la sécurité intérieure des Etats-Unis. C'est au cours du Chaos Communication Congress, un congrès international de hackers, quelle ironie, que Jacob Appelbaum a émis ces accusations.
Le programme "Dropoutjeep" de la NSA
Ces informations font suite à celles révélées par le journal allemand, Der Spiegel, en septembre dernier, lors de l'affaire Snowden, où était révélé le fait que la NSA déployait des moyens particuliers pour s'offrir un accès aux téléphones Blackberry, Android, et iOS. Dans le document de Jacob Appelbaum, daté de 2008, on apprend qu'un programme appelé "Dropoutjeep" permettait à la NSA d'injecter un logiciel dans iOS, le système d'exploitation d'Apple, de manière à pouvoir extraire, discrètement, les contacts, les SMS, les messages vocaux, activer le micro ou la caméra !
Un contrôle à distance des iPhones par la NSA ?
Un point d'ombre demeure cependant. En 2008, il était précisé que la NSA devait avoir un contact physique avec le smartphone, pour opérer sur ce dernier, mais que les auteurs cherchaient à pouvoir effectuer ce type d'opération à distance. Reste que dans le document d'Appelbaum, l'agence de sécurité américaine précise qu'elle peut injecter un malware dans un terminal Apple, "à tout moment".
Cela voudrait-il dire que la NSA est désormais en mesure d'espionner, à distance, n'importe quel utilisateur d'iPhone ? Les libertés fondamentales et la protection de la vie privée prendraient définitivement un coup sur la tête...