Malgré les recommandations de l'Autorité de la concurrence, le gouvernement entend protéger le secteur des taxis du succès des VTC, ces véhicules de tourisme avec chauffeur que l'on réserve via une application mobile.
Les taxis remportent une nouvelle bataille
À partir du 1er janvier, les chauffeurs de VTC et leurs clients devront attendre 15 minutes entre la demande et la prise en charge à proprement parler. Un « délai [qui] permet de mieux distinguer l’activité de ces véhicules de celle des taxis, seuls habilités à circuler en quête de clients sur la voie publique », écrit le décret publié samedi dernier et cosigné par Sylvia Pinel (ministre du Commerce) et Manuel Valls (ministre de l'Intérieur).
L'Autorité de la concurrence, qui avait fait preuve de célérité dans son avis, avait pourtant mis en garde : ce délai sera préjudiciable aux consommateurs, avec potentiellement « un temps d’attente doublé et un prix de course plus élevé ». Le gouvernement, qui ne connait que trop bien le poids de l'industrie du taxi et qui craint les manifestations escargots, a donc une fois de plus cédé.
Des VTC qui ne se laisseront pas faire
Les VTC, qui comptent de nombreux acteurs en France (Uber, Chauffeur-privé, LeCab…), sont au nombre de 12 404 véhicules, et 13 692 chauffeurs. Ces sociétés ont décidé de riposter en déposant un recours devant le Conseil d'État qui a quelque chance d'être validé.