La réforme a déjà été modifiée, amendée, remaniée, mais ils ne désarment toujours pas. Une nouvelle grève générale et de manifestations est prévue le jeudi 12 mai. Pourquoi une nouvelle journée d’action ? L’idée est d’accroître encore un peu plus la pression sur le gouvernement. Car les débats sur le projet de loi travail se termineront ce jour-là à l’Assemblée nationale.
Une réforme qui accentue la précarité ?
Sept syndicats de salariés, d'étudiants et de lycéens (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL) appellent à protester contre le texte, porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri.
D’après eux, la réforme envisagée « accentue la précarité, marque la remise en cause des conventions collectives et ruine les garanties collectives ».
Reste à savoir si les manifestants seront aussi nombreux que le 31 mars dernier lorsque, au plus fort de la contestation, près de 390 000 manifestants avaient défilé dans les rues de France selon la police, et 1,2 million selon les organisateurs.
Des mesures jugées trop libérales
Parmi les principales propositions qui suscitent la colère des manifestants, figurent le fait que le licenciement économique soit facilité ; que les entreprises en difficulté pourront bénéficier d’un régime dérogatoire leur permettant de modifier le temps de travail d’un salarié, en fonction de leurs besoins (sans toutefois « diminuer la rémunération du salarié » comme prévu initialement) et que les heures supplémentaires pourront être moins rémunérées.
Autre mesure phare qui suscite l’ire de certains opposants : le temps de travail sera rendu plus flexible. Une entreprise pourra ainsi notamment faire travailler ses collaborateurs 46 heures par semaine, au lieu de 44 actuellement.