Air France veut reconquérir des lignes déficitaires ou fermées investies par une concurrence moins timorée sur les coûts. La compagnie aérienne a annoncé la création d’une filiale chargée de transporter des voyageurs en moyen et long-courrier à coût réduit.
Mais qui dit coût réduit, ne dit pas nécessairement low cost. Air France prend bien soin de distinguer cette future offre des compagnies peu regardantes sur la qualité des prestations. Cette nouvelle filiale entend conserver les standards d’Air France, mais à des prix mieux adaptés pour faire pièce à la concurrence, en particulier les « compagnies du Golfe qui se développent à bas coûts sur des marchés clés où Air France-KLM souhaite continuer à croître », explique le communiqué.
Nom de code Boost
Dans le détail, cette future compagnie aérienne, connue en interne sous le nom « Boost », commencera à voler sur des lignes moyen-courrier à l’hiver 2017, puis sur le long-courrier d’ici l’été 2018. Elle se concentrera sur des marchés « hypercompétitifs », et elle permettra à Air France de se montrer « offensif en ouvrant de nouvelles lignes, en rouvrant des lignes fermées car non rentables et en conservant des lignes menacées ». L’objectif est de proposer des destinations « business et loisirs », avec les standards d’Air France. 10 avions seront affectés à cette filiale d’ici 2020, qui opéreront 30% de lignes nouvelles.
S’adapter à la réalité du marché
Pour créer cette compagnie sans alourdir les coûts, Air France veut impliquer ses pilotes actuels qui pourront rejoindre la nouvelle compagnie sur la base du volontariat. Des discussions vont s’engager avec les partenaires sociaux pour adapter les conditions de travail au niveau de coûts du marché.