Pas de rebond pour le marché de l'automobile, qui continue de plonger au mois de février. Et cette fois, ce sont aussi bien les immatriculations neuves que les véhicules d'occasion qui trébuchent.
C'est toujours la petite forme pour le marché français de l'automobile, qui a enregistré au mois de février une baisse des immatriculations. Pour le septième mois consécutif… Le mois dernier, 132.637 unités neuves ont été vendues, soit 21 % de moins par rapport au même mois de 2020. Dans ce marasme, les constructeurs français ne font pas de miracles, ils font même pire que la moyenne : -25,64 % pour Stellantis (PSA et Fiat Chrysler), -22,33 % pour le groupe Renault. Mais les grandes marques étrangères ne font guère mieux : Volkswagen et BMW baissent de 20 %, tandis que Toyota parvient à surnager avec -9 %.
Les constructeurs français à la peine
Parmi les rares satisfactions du mois de février, on retient surtout les ventes de voitures hybrides : avec 30.198 immatriculations neuves, ce segment représente 23 % du marché. Et il a augmenté de 70 % d'une année sur l'autre. En revanche, c'est moins bon pour les voitures 100 % électriques, avec 8.424 immatriculations neuves seulement (-11 %). Plus inquiétant encore, les voitures d'occasion ont trébuché en février alors que c'était un marché qui tenait assez bien le choc jusqu'à présent : 453.407 véhicules ont changé de main le mois dernier (-8,5 %).
L'épargne plutôt que la consommation
Comment expliquer cette situation ? Selon le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), « la baisse des commandes du second semestre 2020 se fait sentir ». De plus, « les Français conservent leur épargne et repoussent leurs achats lourds ». À cela s'ajoute la pénurie des semi-conducteurs pour l'ensemble de la filière automobile. Conclusion : le premier trimestre sera « plutôt mauvais », le redécollage attendra lui le second semestre. Guère encourageant alors que l'économie doit redémarrer au plus vite.