Depuis plusieurs mois, l'inflation a repris du poil de la bête : la levée des restrictions sanitaires fait surchauffer l'économie et ce sont les consommateurs qui en paient le prix. Nouvelle illustration en septembre.
Sur un an, les prix à la consommation ont augmenté de 2,1% en septembre, selon des chiffres provisoires publiés par l'Insee (les résultats définitifs seront connus le 15 octobre). L'inflation accélère, puisque la hausse des prix avait été de 1,9% au mois d'août. Ce sont les services et surtout l'énergie qui seraient les principaux contributeurs de cette augmentation des prix à la consommation : +1,5% pour les premiers, +14,4% pour le second. Et cela ne risque pas de s'arranger, avec la hausse des prix du gaz de plus de 12% à partir du 1er octobre, et celle de 12% des prix de l'électricité pour février 2022, comme annoncé par le gouvernement.
Flambée des prix de l'énergie
Petite consolation pour les consommateurs et leur pouvoir d'achat, les prix des produits manufacturés n'ont augmenté que de 0,4% en septembre sur un an. Les prix de l'alimentation se contentent si on peut dire d'une hausse de 1%. Quant aux fumeurs, ils doivent payer plus cher de 4,8% les produits du tabac. La hausse des prix dans ces trois catégories a toutefois ralenti, relève l'Insee. Cette inflation en surchauffe va encore durer plusieurs mois, selon les économistes : le rebond de l'activité provoque une forte hausse de la demande, entraînant mécaniquement une flambée des prix.
Rebond de l'activité
Toutefois, l'Insee a observé un repli des prix à la consommation de 0,2% sur un mois, après une augmentation annuelle de 0,6% en août. Les services seraient en net repli, notamment ceux liés au tourisme avec la fin de la saison estivale. Sur un an, l’indice des prix à la consommation harmonisé — un indice qui permet les comparaisons entre pays européens — augmenterait de 2,7 % après +2,4 % en août. Sur un mois, il reculerait de 0,2 % après +0,7 % le mois précédent.